La retraite de base des ex-salariés du privé a été revalorisée de 5,3%. 1:23
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Barthélémy Philippe, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Joël SAGET / AFP , modifié à
Les ex-salariés du privé profitent depuis le 1er janvier d'une retraite de base revalorisée de 5,3%, après un premier coup de pouce intervenu en novembre dernier. Europe 1 fait le point sur ce que vont dorénavant toucher les retraités, même si cela ne sera pas synonyme de pouvoir d'achat supplémentaire en raison de l'inflation.

Pour les retraités, c’est un peu Noël après l’heure. Au 1er janvier, la retraite de base des ex-salariés du privé a été revalorisée de 5,3%. Il s'agit d'un deuxième coup de pouce qui tombe à point nommé après l’augmentation de 4,9% des retraites complémentaires, intervenue en novembre dernier. Par exemple, un retraité modeste qui touchait 1.400 euros brut mensuels en 2023, va désormais percevoir 1.470 euros.

Le coup de pouce s’élève à 50 euros pour la retraite de base et 20 euros pour la retraite complémentaire. Pour un retraité dont la pension atteignait 2.800 euros l’an passé, le bonus atteint 140 euros, et pour un privilégié qui touchait 4.800 euros, la pension va dépasser la barre des 5.000 euros.

"Ce n'est pas un gain de pouvoir d'achat"

Pour autant, les retraités ne s'enrichissent pas, rappelle Emmanuel Grimaud, président de Maximis Retraite, un planificateur financier à Paris. "Ce n'est pas un gain de pouvoir d’achat, ça suit l’inflation. Elle a été beaucoup plus forte et beaucoup plus perçue", souligne-t-il au micro d'Europe 1. "Si on prend un indice 100 en 2020, un produit qui valait 100 en moyenne vaut 112,7 fin 2023, et ma retraite vaut 113,2. Autrement dit, c’est vraiment l’épaisseur du trait", pointe Emmanuel Grimaud.

L’année dernière, les retraites de base et complémentaires avaient déjà suivi l’inflation, avec des hausses supérieures à 5%. Mais cela n’a pas toujours été le cas : en 2019, les retraites de base avaient été revalorisées de 0,3% par le gouvernement alors que l’inflation flirtait avec les 2%. Une sous-indexation synonyme de pouvoir d’achat en baisse pour les retraités.