Rencontre Trump/Juncker : "un bon signe", mais "trop tôt" pour juger des résultats, selon la BCE

Mario Draghi a averti que "la menace du protectionnisme" restait "importante". (image d'archives)
Mario Draghi a averti que "la menace du protectionnisme" restait "importante". (image d'archives) © DANIEL ROLAND / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président de la BCE s'est montré prudent après la rencontre entre Donald Trump et Jean-Claude Juncker, qui ont acté une trêve dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et l'UE. 

Le président de la Banque centrale européenne a estimé jeudi que la rencontre entre Donald Trump et Jean-Claude Juncker était un "bon signe" pour résoudre le conflit commercial américano-européen, mais qu'il était "trop tôt" pour juger des résultats. Mario Draghi a aussi averti que "la menace du protectionnisme" restait "importante" après l'annonce d'une détente à l'issue de négociations mercredi à Washington entre le président américain et celui de la Commission européenne.

L'insécurité "a probablement augmenté depuis juin", a précisé Mario Draghi, évoquant notamment "l'état du débat autour du commerce". "La rencontre montre qu'il y a de nouveau une volonté de discuter des sujets commerciaux dans un contexte multilatéral", a jugé Mario Draghi lors d'une conférence de presse après la réunion mensuelle de politique monétaire de la BCE. Pourtant, "il est encore trop tôt pour juger du contenu" de cet accord, selon lui.

Trêve dans la guerre commerciale. Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a en outre indiqué jeudi que Washington et Bruxelles entendaient trouver une solution immédiate dans le dossier des taxes sur l'acier et l'aluminium. "Le premier dossier que nous allons négocier concerne les taxes douanières (américaines) sur l'acier et l'aluminium et les représailles" (européennes), a-t-il déclaré sur CNBC. "La première phase est de résoudre immédiatement ces questions afin qu'il n'y ait pas de tarifs douaniers de part et d'autre sur ça", a-t-il ajouté.

Steven Mnuchin a confirmé par ailleurs qu'il n'y aurait pas de taxes douanières sur le secteur automobile européen pendant les négociations entre Washington et Bruxelles. A une question de CNBC pour savoir si la menace de tarifs sur l'automobile était suspendue pendant les négociations, il a répondu : "C'est correct." Le président américain Donald Trump et le chef de l'exécutif européen Jean-Claude Juncker ont annoncé mercredi une trêve dans la guerre commerciale entre Washington et Bruxelles.

 

Aucune avancée dans les négociations avec Pékin. En revanche, il n'y a aucune avancée entre Washington et Pékin sur les négociations commerciales, a indiqué jeudi le secrétaire américain au Trésor, exhortant Pékin à négocier "sérieusement". "J'ai été parfaitement clair que lorsque la Chine sera disposée à négocier sérieusement - nous parlons d'un engagement à réduire le déficit commercial bilatéral (des Etats-Unis avec Pékin) et à résoudre les problèmes de (transfert de) technologies -, nous serons toujours disponibles", a-t-il déclaré sur CNBC. "Nous sommes prêts s'ils veulent véritablement négocier", a-t-il ajouté.