Mercredi, les chiffres dévoilés par l'Insee ne vont pas dans le sens du plein emploi voulu par Emmanuel Macron. Avec 64.000 chômeurs supplémentaires au troisième trimestre et un taux de chômage de 7,4 %, la dynamique n'est pas vraiment positive. Au micro d'Europe 1, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire avait évoqué une politique offensive sur le logement afin de permettre aux salariés de se loger plus facilement dans les endroits où il y a beaucoup d'emplois. Jeudi, la Première ministre Élisabeth Borne va dévoiler des mesures pour accélérer la construction de logements à Dunkerque en vue de l'implantation d'une gigantesque usine de batteries électriques, car sans logement, pas d'emploi possible.
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"Le logement est l'un des freins à l'employabilité"
Au troisième trimestre, les mises en vente de logements neufs ont chuté de 35 % sur un an. Dans le même temps, le taux de chômage, lui, a augmenté de 0,2 point. Même si toutes les problématiques liées à l'emploi ne s'expliquent pas uniquement par la crise du logement, les deux sont liées, souligne Bastien Bruni, le porte-parole du Medef. "On a jusqu'à six employeurs sur dix qui expliquent que le logement est l'un des freins à l'employabilité. Ça, c'est une réalité".
Et ces difficultés sont encore plus fortes dans les secteurs où les salariés cumulent une double contrainte : un poste qui ne permet pas le télétravail et une rémunération modeste.
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Action Logement à la manœuvre
Se loger près de son employeur peut alors devenir particulièrement compliqué, explique Emmanuelle Cosse, la présidente de l'Union sociale pour l'habitat. "Dans un hôpital, vous n'allez pas travailler à distance sans une capacité à offrir un logement abordable. Ces emplois ne sont pas pourvus", explique-t-elle.
Et pour accueillir les travailleurs à proximité de futurs sites industriels, Action Logement, le premier bailleur social de France, a lancé la production de logements, notamment à côté de Grenoble et de Dunkerque.