Crise du logement, passoires thermiques et copropriétés : le casse-tête du gouvernement

Le gouvernement réfléchit à un dispositif pour laisser 3 ans de répit aux propriétaires de passoires thermiques
Le gouvernement réfléchit à un dispositif pour laisser 3 ans de répit aux propriétaires de passoires thermiques © Pixabay
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Albane Leprince
Face aux délais jugés intenables par de nombreux bailleurs pour effectuer des travaux de rénovation énergétique, notamment dans les copropriétés, le gouvernement réfléchit à une solution. Cela permettrait de continuer à louer des passoires thermiques pendant trois ans, jusqu'à 2028, à condition que des travaux soient engagés.

Une souplesse pour les bailleurs d'un logement classé G. Face au casse-tête de l'interdiction à la location des passoires thermiques en pleine crise du logement (en 2025 pour les logements classés G, et 2028 pour les classés F), le gouvernement est en quête d'une solution. Le nouveau ministre du Logement, Patrice Vergriete, a trouvé une piste pour éviter que ces locations disparaissent du marché : offrir un répit. Une mesure d'autant plus nécessaire pour les logements au sein d'une copropriété, lorsque des travaux d'ampleur doivent être effectués.

Entre le début des discussions, le vote et la réalisation des travaux, il peut se passer trois ans !

Patrice Vergriete dit "regarder, pour tous les logements G, ce qu'il faut faire pour passer en F". Concrètement, le ministre souhaite que les logements énergivores puissent être loués jusqu'en 2028 si des rénovations sont engagées. En général, quelques travaux suffisent pour gagner une lettre, comme une isolation du logement par l'intérieur. Problème : les propriétaires perdent des mètres carrés et donc, de l'argent, surtout lorsqu'il s'agit de petites surfaces. 

Mais passer de G à F ne résout pas le problème de fond. L'objectif à terme est d'obtenir une étiquette D (au moins) pour pouvoir conserver son logement sur le marché locatif. Il est donc impératif que les copropriétés fassent également des travaux.

C'est pourquoi le répit accordé par la solution de Patrice Vergriete laisserait le temps à ces dernières de voter, payer, et réaliser dans les immeubles les rénovations nécessaires.