Produits dérivés, publicités, sponsors : le business de l'Euro tourne à plein

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Image d'illustration. © AFP
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Aurélien Fleurot avec Grégoire Martinez
La qualification de la France en demi-finale entraîne un boom des ventes de produits dérivés, mais aussi des tarifs publicitaires. Un vrai jackpot pour les joueurs.

Le compte à rebours est enclenché avant les demi-finales de l'Euro. Alors que le premier match entre le Portugal et le pays de Galles aura lieu mercredi soir, au-delà de l'enjeu sportif, les répercussions économiques sont considérables pour le monde du football au sens large. Fédération française, chaînes de télévision, annonceurs, sponsors, tous les acteurs sont concernés.

26 millions pour la FFF en cas de finale. Pour la Fédération française de football (FFF), c'est automatique : la qualification en demi-finale a apporté un chèque de quatre millions d'euros supplémentaires. En cas de victoire en finale, le montant engranger par la FFF avoisinera même 26 millions d'euros. Grâce aux bons résultats de l'équipe de France, les ventes de produits dérivés autour des Bleus vont tripler par rapport à la coupe du monde 2014 où les chiffres étaient déjà très bons.

Boom des ventes de maillots. Parmi les marqueurs les plus symboliques de cet engouement, les ventes de maillots de l'équipe de France. Selon le cabinet NPD conseils, l'arrivée dans le dernier carré entraîne un bond minimum de 50% des ventes. De son côté, Nike - l'équipementier des Bleus - ne donne pas de chiffre précis, mais beaucoup de magasins sont en rupture de stock et notamment à Marseille où aura lieu la demi-finale entre la France et l'Allemagne. Le grand vainqueur de cette course au maillot n'est autre qu'Antoine Griezmann. Un maillot vendu sur deux est floqué au nom du numéro 7 de l'équipe de France depuis qu'il enchaîne les buts.

L'explosion des tarifs publicitaires. Autre conséquence de cette arrivée en demi-finale, l'explosion des tarifs publicitaires. Dimanche soir, plus de 17 millions de téléspectateurs étaient devant leur poste de télévision pour le quart de finale opposant la France à l'Islande. Jeudi soir, les tarifs publicitaires seront donc en forte hausse. Les grilles tarifaires des chaînes avaient déjà prévu un scénario avec les Bleus et un scénario sans les Bleus. Et la différence entre les deux est considérable : les prix ont flambé de plus de 75% après la qualification des Bleus. Résultat : trente secondes de publicité seront facturées 215.000 euros brut à l'annonceur contre 126.000 euros si l'équipe de France n'avait pas été qualifiée. L'emplacement le plus coûteux jeudi soir sera monnayé 225.000 euros. Il s'agira de la publicité diffusée entre les hymnes et le coup d'envoi. Autre conséquence d'une qualification en demi-finale, la féminisation de l'audience. D'après l’institut Kantar Média, la part de femmes devant le match va passer de 20 à 40%.

Une manne pour les sponsors. Les sponsors ne sont pas en reste. Hyundai explique par exemple avoir réalisé un mois de juin historique avec des commandes en hausse de 50%. Même les brioches Pasquier bénéficient à plein de leur packaging Equipe de France. Les ventes ont grimpé d'environ 15%.

La SNCF remplit ses trains. Pour transporter tous les supporters, la SNCF est également gagnante de cette qualification en demi-finale. L'effet qualification se traduit en effet dans l'offre de trains avec la mise en place, uniquement pour les supporters qui veulent rentrer à Paris après le match, de deux TGV double d'une capacité de 1.000 voyageurs chacun.

Le jackpot pour les joueurs. Enfin, les joueurs décrochent d'importantes primes. La Fédération reverse en effet 30% des sommes données par l'UEFA aux joueurs. Une place en demi-finale leur garantit par exemple 210.000 euros. Cette somme pourra monter jusqu'à 300.000 euros si la France gagne l'Euro.