Prix des carburants au plus bas : est-ce que ça va durer ?

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P.P. , modifié à
La baisse des prix des carburants va se poursuivre jusqu'à la fin de l'année. Rien n'est moins sûr pour la suite. 

C'est Noël avant l'heure à la pompe. Les prix des carburants sont actuellement au plus bas dans les stations-essence, atteignant même les niveaux records d'il y a 16 ans. Même à Paris, où les tarifs sont généralement plus élevés, il est par exemple possible de trouver le litre de gazole sous la barre des 1 euro. Cette baisse discrète s'explique notamment par deux raisons. A la guerre des prix du pétrole qui se poursuit entre les États-Unis et l'Arabie Saoudite est venue s'ajouter le net ralentissement de l'économie chinoise. "La Chine importe moins de barils alors que les deux exportateurs continue de produire énormément. Logiquement, le marché s'effondre", analyse Raphaël Legendre, journaliste économique à L'Opinion.

Même tendance pour les prochains jours. Cette baisse des prix du carburant devrait se poursuivre, du moins à court terme. "A moyen terme, personne ne le sait", estime le spécialiste, soulignant notre méconnaissance sur les niveaux des réserves de pétrole.

L'État, grand gagnant. Le baril de pétrole se commercialisait à plus de 100 dollars mi-2014 mais ne se vend aujourd'hui plus qu'à moins de 40 dollars. "Des études très sérieuses nous indiquent qu'il pourrait même tomber dans les mois à venir à 10 dollars", affirme Raphaël Legendre. Pour autant, les prix à la pompe ne risquent pas d'être divisés par quatre. "60% du prix du pétrole sont des taxes", rappelle le journaliste économique. "Les taxes augmentent mais elles ne se voient pas puisque le pétrole baisse", informe le spécialiste, précisant que l'État gagnera cette année près de 250 millions d'euros supplémentaires de recettes grâce à la hausse de la fiscalité.