Privatisation de l'aéroport de Lyon : Wauquiez dit "non" au candidat turc

Dans l'aéroport de Lyon. Image d'illustration.
Dans l'aéroport de Lyon. Image d'illustration. © JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans une interview accordée lundi au "Progrès", le président de région explique qu'il ne veut pas céder l'aéroport "à un groupe étranger".

Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez dit "non" à la candidature d'un groupe turc qui offrirait, selon des informations de presse, un prix élevé pour reprendre l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry.

"Un outil de souveraineté". "Il n'est pas question de céder Saint-Exupéry à un groupe étranger. Je ne suis pas favorable notamment au rachat de notre aéroport par un groupe turc. Notre aéroport est un outil de souveraineté", a déclaré Laurent Wauquiez (Les Républicains) au quotidien régional Le Progrès de lundi.

Selon le journal Le Figaro, le groupe turc Limak a déposé une offre indicative "beaucoup plus élevée" que celle des autres candidats pour l'aéroport de Nice, qui doit aussi être vendu. Mais Limak "est aussi en embuscade" sur le dossier lyonnais. Les candidats à ces privatisations doivent remettre leurs offres fermes et définitives lundi avant midi.

Non à la braderie.Laurent Wauquiez reconnaît que la région, comme actionnaire minoritaire de l'aéroport de Lyon, ne va pas se prononcer "en faveur de tel ou tel candidat". "En revanche, ajoute-t-il, j'attire l'attention qu'un État ruiné comme le nôtre pourrait être tenté de céder notre aéroport au plus offrant. Je mets donc le gouvernement face à ce raisonnement simpliste qui consisterait à brader les bijoux de famille. Si tel était le cas, il y aurait une très forte levée de boucliers", avertit-il.