Supermarché rayon vide 1:22
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Emmanuel Duteil, édité par Mathilde Durand , modifié à
Dès mardi, les grandes surfaces ne pourront plus vendre de produits "non essentiels". Une décision du gouvernement pour calmer la fronde des élus et petits commerçants, obligés de fermer durant le confinement. La grande distribution dénonce un "casse-tête" et une "décision absurde". 

Le gouvernement a tranché. Le Premier ministre Jean Castex a annoncé sur TF1 l'interdiction de la vente des produits non essentiels en grande surface à partir de mardi. L'objectif du gouvernement est simple : il n'est pas question de rouvrir les commerces non-essentiels, en pleine période de confinement pour lutter contre le Covid-19. Pour éteindre le vent de fronde de la part des commerçants - et des élus qui ont multiplié les arrêtés municipaux en faveur de l'ouverture de certains commerces de proximité -, il a donc été décidé d'obliger la grande distribution à arrêter de vendre ces produits, comme par exemple les vêtements ou les fleurs.

Des réunions dans les prochains jours

"Nous ne reviendrons pas sur les mesures annoncées" pour lutter contre la crise sanitaire", a assuré Jean Castex. "Une décision absurde", pour l'un des grands noms du secteur. "Un casse-tête impensable à mettre en place", pour un autre. La grande distribution a bataillé dimanche pour ne pas avoir à se plier à une telle mesure, mais face à l'impossible compromis, Matignon a dû se résoudre à passer par l'obligation, donc le décret.

Tout n'est pas réglé : Amazon, C Discount et divers plateformes internet vont continuer de tout vendre, tout le temps. Petite ouverture malgré tout : des réunions vont avoir lieu dans les jours à venir pour préparer une réouverture des commerces, de façon très progressive, et peut-être uniquement sur rendez-vous au démarrage. Une réouverture qui pourrait intervenir à compter du 12 novembre, si la situation sanitaire le permet. Le dernier bilan de Santé publique France fait état de plus 46.000 contaminations et 231 morts en 24 heures.