Planification et transition de l'agriculture : près d'1 milliard d'euros de plus au budget en 2024

Marc Fesneau a annoncé une rallonge budgétaire pour le ministère de l'Agriculture.
Marc Fesneau a annoncé une rallonge budgétaire pour le ministère de l'Agriculture. © Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
  • Copié
avec AFP / Crédits photo : Xose Bouzas / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a annoncé dimanche à Cambrai, dans le Nord, que le gouvernement allait augmenter de "près d'un milliard d'euros" le budget 2024 pour accompagner diverses transitions. La somme supplémentaire s'ajoutera aux quelque 5,9 milliards d'euros du budget agricole français en 2023.

Installation et accès à la terre des jeunes agriculteurs, planification écologique : le gouvernement va augmenter de "près d'un milliard d'euros" le budget 2024 de l'agriculture pour accompagner ces transitions, a annoncé le ministre Marc Fesneau dimanche. La somme supplémentaire s'ajoutera aux quelque 5,9 milliards d'euros du budget agricole français en 2023, soit une hausse d'environ 15%, a souligné le ministère, en marge d'un discours de Marc Fesneau lors du rassemblement "Terre de Jim" à Cambrai dans le Nord organisé par le syndicat des Jeunes agriculteurs (JA), proche du syndicat majoritaire FNSEA. L'effort supplémentaire, par rapport à 2023, atteindra "2,6 à 2,7 milliards" d'ici 2026, a ajouté le ministre.

Un projet de loi examiné au Parlement d'ici à décembre

Dans son discours transmis à l'AFP, Marc Fesneau a annoncé que le projet de loi d'orientation agricole, qui avait initialement été annoncé pour l'automne, devrait être "examiné au Parlement d'ici le mois de décembre, en première lecture probablement à l'Assemblée nationale".

Fondée sur un "pacte" qui comprend aussi des mesures réglementaires, cette loi est censée aider à refonder l'agriculture française, à la fois pour assurer la transmission des exploitations, l'installation de jeunes agriculteurs et la transition environnementale d'un secteur qui doit continuer à produire l'alimentation du pays tout en réduisant ses émissions de CO2.

Dans le cadre de la planification, le gouvernement prévoit notamment la création d'un "fonds de souveraineté alimentaire et de transition écologique" qui sera destiné à "permettre aux exploitations agricoles d'adapter localement leur modèle économique aux exigences de décarbonation des activités, de développement de la production d'énergie renouvelable ou d'adaptation au changement climatique", a précisé le ministère.