Pierre Gattaz réclame une "loi d'urgence" pour la croissance et l'emploi

© KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans une interview publiée mercredi dans Les Echos, le patron du Medef rejette aussi le "traitement social du chômage" ainsi que les "demi-mesures". 

Le président du Medef, Pierre Gattaz, a réclamé une "loi d'urgence, dès janvier ou février" pour relancer la croissance et l'emploi, rejetant dans une interview publiée mercredi par Les Echos les "demi-mesures" du futur plan gouvernemental. "Il faut un électrochoc et un vrai traitement économique de l'emploi", a déclaré le patron des patrons au quotidien économique. "Cela doit passer par une loi d'urgence, dès janvier ou février, qui envoie un signal fort aux entreprises mais aussi aux investisseurs étrangers", a-t-il poursuivi.

Les 4 mesures de Pierre Gattaz. Balayant un "traitement social du chômage, avec des demi-mesures conjoncturelles qui risquent de faire un flop", Pierre Gattaz propose "quatre mesures pour radicalement changer la donne" : des CDI sécurisés ("qui prévoient en amont les conditions de séparation, par exemple si l'activité chute"), un "dispositif 'zéro charge'" sur les embauches de salariés dans les PME de moins de 250 salariés, un plafonnement des indemnités aux prud'hommes et un nouveau contrat de professionnalisation pour les chômeurs de longue durée.

"Le feu à la maison France". Estimant qu'il y a "le feu à la maison France", le président du Medef a exhorté le gouvernement à présenter "un plan d'urgence économique comme il y a eu un plan d'urgence contre le terrorisme". La France "est peut-être convalescente, elle est loin d'être guérie", a-t-il averti. Le président de la République, François Hollande, a annoncé, lors de ses vœux télévisés le 31 décembre, un programme de formation aux métiers d'avenir pour 500.000 personnes sans emploi et des aides à l'embauche pour les PME. D'autres mesures doivent être annoncées dans un plan dont le contenu sera dévoilé le 18 janvier.