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Dimitri Pavlenko , modifié à
Comme le secteur de l'hôtellerie-restauration, les boulangeries, elles aussi, peinent à recruter. Dominique Anract, le président de la Confédération nationale de la boulangerie pâtisserie française était invité au micro d'Europe 1 ce mercredi matin. Selon lui, le métier pâtit d'une mauvaise réputation.
INTERVIEW

Dominique Anract, le président de la Confédération nationale de la boulangerie pâtisserie française était invité au micro d'Europe 1 ce mercredi matin. Il représente les 33.000 boulangeries artisanales françaises. L'un des grands sujets dans le secteur est l'emploi : les boulangeries peinent de plus en plus à recruter. L'image du métier de boulanger doit être revue, selon Dominique Anract, qui a rappelé que les CDI sont quasiment assurés dans la profession.

9.000 postes à pourvoir

Comme la restauration, les boulangeries peinent à recruter en ce moment. "On a plus de 9.000 postes à pourvoir, et ça dure. On est en train d'essayer de recruter, d'avoir des jeunes, de les encourager à faire ce métier avec lequel ils auront forcément un CDI et une belle carrière", explique Dominique Anract.

Les jeunes boudent les formations

Cette pénurie est-elle liée à un problème d'attractivité du métier ? "Il y a sans doute différentes choses à mettre en ligne. Mais je crois qu'on souffre surtout de cette image. Aujourd'hui, le code du travail est le même pour tout le monde. Les conditions de travail se sont beaucoup améliorées, mais il reste cette image du métier manuel. Le CAP n'a pas une belle image", regrette-il.

"Il faut qu'on arrive à passer ce message aux jeunes", a-t-il expliqué. Un grand nombre d'entre eux décrochent dès la première année. "Il y a un cap à passer. On s'aperçoit que dès qu'ils ont passé cette formation, ils sont très contents", explique Dominique Anract, qui rappelle que les salaires des boulangers peuvent monter assez haut pour les gérants.