Ascoval Usine Industrie 1:19
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Lionel Gougelot, à Saint-Saulve (Nord), édité par Thibaud Le Meneec
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé lundi la réception d'une importante commande d'acier pour l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve, dans le Nord, six mois après la reprise par Olympus. Cédric Orban, le directeur du site Ascoval, se réjouit de l'activité de l'aciérie, "en développement".

L'aciérie Ascoval de Saint-Saulve, dans le Nord, vient de décrocher une importante commande : venue de l'usine British Steel d'Hayange, en Moselle, elle porte sur la fourniture, chaque année pendant quatre ans, de 140.000 tonnes d’acier qui servira à la fabrication de rails pour SNCF Réseau. Elle sera effective à partie de septembre 2020. Six mois après la reprise du site par le britannique Olympus, l'aciérie retrouve la forme, comme l'affirme son directeur Cédric Orban au micro d'Europe 1. "On a passé beaucoup de choses qui sont derrière nous. Il restera des challenges mais on pousse un gros ouf", se réjouit-il.

De 136.000 à 340.000 tonnes

Cet accord tripartite annoncé lundi par le ministre de l'Économie Bruno Le Maire permet de doubler le carnet de commandes du site, qui tournait au ralenti depuis la reprise. "Notre activité est en développement avec de nouveaux clients", explique Cédric Orban. "Le volume augmente avec 136.000 tonnes l'année prochaine. On devrait être sur un rythme de 200.000 tonnes en fin d'année. Va s'ajouter à ça le volume pour la SNCF de 140.000 tonnes, on sera sur un rythme de 340.000 tonnes dans environ un an."

Pour le directeur du site nordiste, cette augmentation du volume de production se fait de plus avec un impact écologique plus faible. "On s'appuie sur une nouvelle filière, basée sur un four électrique avec une technologie qui émet dix fois moins de CO2 que la sidérurgie traditionnelle", détaille-t-il.

Une "première européenne"

"On recycle l'acier de la région, on ne fait pas venir du minerai de charbon de Chine, de Brésil ou d'Australie. C'est bien d'un point de vue écologique, c'est quand même une première européenne", défend Cédric Orban", qui se targue de diriger "la seule filière en Europe à fabriquer des rails pour TGV à partir de recyclage de ferraille d'acier".