«On continue à mettre la pression sur Shein», assure Sébastien Martin, ministre chargé de l’Industrie

Il échappe de peu au couperet, mais reste très surveillé. Shein, le géant de l'ultra-fast fashion, échappe pour l'heure à une suspension en France après avoir supprimé de son site tous les produits illicites mais reste "sous surveillance rapprochée" du gouvernement. 

"Toutes les autres procédures sont en cours d'instruction"

"On continue à mettre la pression sur Shein", assure Sébastien Martin, ministre chargé de l’Industrie, invité d'Europe 1 Matin Week-end. "Il y a des démarches devant les tribunaux, une au niveau européen, une auprès de l'Arcom, il y a la poursuite d'une surveillance extrêmement étroite de Shein. Il n'est pas question de dire, 'c'est bon, on a retiré les poupées et deux, trois trucs et c'est terminé'. Non, toutes les autres procédures sont en cours d'instruction, ne sont absolument pas arrêtées, et on continue à mettre la pression sur Shein."

Quant à savoir s'il est possible de bannir purement et simplement Shein de l'Hexagone, le ministre délaisse quelque peu son discours de fermeté : "Le gouvernement essaye de respecter le droit. Je ne sais pas ce que vous diriez si on ne respectait pas le droit. Quand on lance des procédures pour dire sous 48 heures que vous devez retirer certains produits et que les choses sont faites, si quelque part vous ne respectez pas, vous aussi, la procédure que vous avez engagée, vous n'êtes plus crédible. [...] Honnêtement, fermer éventuellement l'accès à Shein depuis la France, ça n'aurait pas beaucoup de sens."

Reste que Sébastien Martin appelle à "sortir d'une forme de naïveté" : "Je ne suis pas sûr que les clients français veuillent des gens qui sont payés 25 euros la journée. Je ne suis pas sûr que les clients français connaissent les conditions environnementales dans lesquelles tout ça est produit. Et heureusement qu'il y a eu cette réaction."