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Baptiste Morin, édité par Gauthier Delomez
Les gazoducs Nord Stream situés dans les profondeurs de la mer Baltique sont touchés par d'énormes fuites, après ce qui semble être un sabotage. Les conséquences écologiques sont nombreuses, surtout qu'il s'agit à 90% de méthane. Des experts comparent ces fuites aux émissions annuelles d'1,4 million de véhicules.

Un désastre écologique en mer Baltique. Des millions de mètres cubes de méthane continuent de s'échapper des deux gazoducs Nord Stream, touchés par des fuites impressionnantes. Les conséquences sont nombreuses, d'abord pour les écosystèmes marins. Le gaz s'échappe des tuyaux en profondeur et il pourrait étouffer certains animaux, notamment ceux qui n'auraient pas le temps de fuir les zones. Le risque est surtout lié aux gaz relâchés dans l'atmosphère.

Les deux gazoducs déjà vidés à moitié, selon le Danemark

Les fuites dureront au moins une semaine, d'après les autorités danoises. Selon des experts, au moins 200.000 tonnes de gaz pourraient être relâchées. À 90%, il s'agit de méthane, qui est un gaz à effet de serre très néfaste pour le climat. Il est par exemple 80 fois plus dangereux que le dioxyde de carbone. Mercredi soir, le Danemark estime que plus de la moitié du gaz a déjà fui. Si les deux gazoducs se vidaient entièrement, ils relâcheraient l'équivalent des émissions d'une centrale à charbon en un an.

D'autres experts comparent les conséquences de ses fuites aux émissions annuelles d'1,4 million de véhicules. Pour le moment, le responsable de ces fuites n'est pas encore déterminé. Les services de renseignement suédois vont mener l'enquête pour "sabotage aggravé", et la Russie a annoncé ouvrir une enquête pour "acte de terrorisme international". Ce sujet sera à l'ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil de sécurité de l'ONU vendredi.