L'agence d'intérim Synergie a lancé le "bus tour", une camionnette qui sillonne les villages pour recruter des intérimaires. 1:44
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Maximilien Carlier , modifié à
C'est l'idée originale de l'agence d'intérim Synergie située dans le Valenciennois. Elle a lancé le "bus tour", une camionnette qui sillonne les villages pour recruter des intérimaires dans les trois usines automobiles situées dans le secteur. Elle a fait étape sur le marché de Bouchain, 4.000 habitants.

C’est une fourgonnette blanche et rouge transformée en agence d’intérim. Elle est située à côté du fromager et du boucher. Devant, il y a une file de chômeurs comme Christophe, 40 ans, sans emploi depuis 5 mois. "Cette initiative nous évite de prendre la voiture, surtout en ce moment avec le prix du gazole. Pas besoin de payer les parkings payants non plus en centre-ville", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Pratique quand on est au chômage

"À vrai dire, c'est plutôt pratique, car ce n'est pas évident pour nous chômeurs quand on doit se déplacer". Lui recherche un poste dans l’automobile, en tant que cariste ou agent de production. Il dépose son CV sur une table haute puis réalise un entretien rapide avec Noura, responsable de l’agence d’intérim Synergie. "C’est agréable d’avoir des candidats comme cela, de pouvoir échanger avec eux sur un marché. Parfois, ce sont des personnes qui n’oseraient pas cliquer, envoyer leur CV directement, ou même mettre les pieds en agence".

Une dizaine de CV récupéré chaque jour

Chaque jour, grâce à cette initiative, elle récupère une dizaine de CV devant cette camionnette, peut-être des futurs salariés de l’usine Toyota Valenciennes. "Cela montre qu’il y a une demande et cela donne l’opportunité d’aller chercher les candidats dans des endroits différents, éloignés, enclavés par rapport au grand flux du monde du travail aujourd’hui qui consiste à aller dans des agences, en centre-ville", explique Nicolas Fayol, directeur des ressources humaines. 

La proximité, c'est peut-être une des solutions pour recruter, insiste-t-il, alors que le Valenciennois compte le taux de chômage le plus élevé dans les Hauts-de-France.