Nestlé Purina veut vendre son site de Quimperlé et supprimer 200 postes

Le site de Quimperlé, ici en 2006, pourrait être vendu.
Le site de Quimperlé, ici en 2006, pourrait être vendu. © FRED TANNEAU / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Selon les syndicats, la direction "cherche à entamer des négociations qui permettraient (...) de réduire les effectifs et de céder le site de Quimperlé, et ce sans justification économique".

Nestlé Purina, spécialisé dans l'alimentation pour animaux de compagnie, veut vendre son site de Quimperlé, dans le Finistère, comptant 123 salariés, selon les syndicats, et supprimer 200 postes dans d'autres sites, via des départs volontaires, a indiqué mardi la direction.

"C'est une cession totale du site qui est envisagée", selon l'intersyndicale. "La direction a fini par admettre que pour le site de Quimperlé, ce n'était pas un simple partenaire qui était recherché mais bien une cession totale du site qui est envisagée", a souligné dans un communiqué l'intersyndicale CFTC, CGT et FO de Nestlé Purina France.

Et "dans les mois à venir", outre ceux de Quimperlé, "des centaines de postes de plus seront supprimés dans l'ensemble des usines de Nestlé Purina France (Marconnelle, Montfort, Aubigny et Veauche)", a ajouté l'intersyndicale.

La direction "cherche à entamer des négociations qui permettraient via des mesures d'âge et des départs volontaires, de réduire les effectifs et de céder le site de Quimperlé, et ce sans justification économique", ont dénoncé les syndicats, qui n'accepteront de négocier "qu'avec le maintien du site de Quimperlé dans le groupe".

La direction veut "renforcer la compétitivité". De son côté, la direction a déclaré qu'elle "poursuivait des discussions avec un partenaire extérieur pour pérenniser l'activité de l'usine de Quimperlé", sans confirmer un projet de cession. Elle a en revanche confirmé "l'étude d'un plan de transformation et de performance industrielle" destiné à "renforcer la compétitivité" en France, alors que son secteur d'activité est "en forte mutation".

Le groupe veut "engager une négociation pouvant conduire à 200 départs basés exclusivement sur le volontariat" dans ses "autres sites industriels" français, a ajouté la direction. Elle a proposé aux syndicats de commencer "dès les prochaines semaines" un "processus de concertations et de négociations", qui "se poursuivra jusqu'à la fin du premier semestre 2019".

L'intersyndicale accuse le groupe de "dumping social". Disant sa "stupeur" et son "écœurement", l'intersyndicale a accusé le groupe d'avoir "décidé d'investir massivement sur les pays à bas coûts (Europe de l'Est)" et de faire "dorénavant du dumping social pour diminuer les effectifs en France", dans ses sites de production et administratifs, alors qu'il y a déjà eu "1.000 suppressions" de postes "par an depuis 2012 en France".

Nestlé Purina France compte actuellement 1.800 salariés en France, a précisé la direction.