"L'opportunité de croissance du covoiturage est encore énorme"

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Frédéric Mazella, patron et co-fondateur de Blablacar était l'invité d'Europe 1 dimanche. Pour la première fois, le numéro un mondial du covoiturage sera présent au salon de l'automobile à Paris.
INTERVIEW

A 40 ans tout juste, il est à la tête d'une des entreprises les plus florissantes de France. Frédéric Mazella est l'un des trois co-fondateurs de Blablacar, le numéro un mondial du covoiturage. Le poids lourd du secteur, avec 30 millions d'utilisateurs, répartis sur une vingtaine de pays et trois continents. 

Pas d'inquiétude sur la concurrence émergente. Pour la patron de cette société créée en 2006, les défis sont nombreux. Conserver le statut de leader du marché bien sûr, et ce sans perdre d'usagers malgré la politique low-cost de la SNCF, qui concurrence le covoiturage avec ses cars et trains à bas prix. Pas de quoi inquiéter Frédéric Mazella, qui explique ne pas être un concurrent, mais "un nouvel usage" quand on l'interroge sur le projet de PSA de se lancer également dans le covoiturage via wedrive.

Les trois quarts des longs trajets européens se font en voiture. Face à la SNCF, même sérénité affichée : "Qu'il y ait des améliorations sur le bus l'avion le train c'est très bien, mais ça n'empêche pas qu'il y ait encore des voitures vides sur la route. Tant qu'il y aura des voitures vides on n'aura pas bien fait notre travail. Il faut bien garder en tête que 75% des trajets longue distance en Europe se font en voiture..." Une réserve de croissance qui laisse de beaux jours devant Blablacar, qui compte se lancer en Inde, un marché prometteur, après la Russie. "L'opportunité de croissance est encore énorme", jubile Frédéric Mazella, qui sera donc présent sur le salon de l'automobile parisien.

Présent pour la première fois au salon de l'automobile. Une présence qui s'explique par la volonté de Blablacar d'échanger avec les constructeurs et de sortir le salon de son identité première pour en faire un salon de la "mobilité", explique Frédéric Mazella. Qui, bien qu'il soit un utilisateur assidu de Blablacar, ne dit pas s'il se rendra au salon en covoiturage.