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L'Italie, nouvelle destination d'exil fiscal pour les Français ?

Yanis Darras . 1 min
La circulation des trains a dû être arrêtée à proximité du site où la bombe a été découverte. (Image d'illustration)
Le drapeau de l'italie. (Image d'illustration) © AFP

L'instabilité politique française va-t-elle profiter à l'Italie ? En mettant sa place en jeu, François Bayrou provoque des remous dans le monde économique, au point de pousser certains ménages à regarder de près la fiscalité pratiquée par Rome. Impôts plafond, exonération de certaines taxes... La Botte tente le tout pour le tout pour attirer.

Un an après la dissolution de l'Assemblée nationale, la France fait de nouveau face à un épisode d'instabilité politique. Face à la fronde contre le futur budget 2026 qui prévoit notamment de réaliser 44 milliards d'euros d'économies, François Bayrou a demandé la confiance des députés, lors d'une séance le 8 septembre prochain. 

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Une annonce qui plonge une nouvelle fois le monde économique dans l'instabilité, alors que les oppositions (hors Les Républicains) ont annoncé ne pas avoir l'intention de lui accorder. Mais la situation pourrait bien profiter à un de nos voisins : l'Italie. 

Des dispositifs pensés pour attirer les plus fortunés

Le pays attire depuis près de 8 ans les millionnaires de France, d'Europe et même désormais, du Royaume-Uni. Pour y arriver, la Botte a mis en place une flat tax. En clair, les nouveaux arrivants s'acquittent d'une taxe de 200.000 euros par an, en échange d'une exonération totale sur les revenus provenant de l'étranger (dividendes, héritages, entreprise, etc...). Mieux, avec ce système, plusieurs taxes italiennes comme l'impôt sur la fortune immobilière ne s'appliquent pas aux nouveaux venus, et ce, pendant une durée totale de 15 ans. 

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Autre dispositif : pour les étrangers ou les Italiens revenant s'installer en terre italienne et établissant leur résidence fiscale dans le pays, l'"impatriati" permet de réduire de 50 à 60% leurs impôts sur le revenu (en fonction de s'il y a des enfants à charge ou non), et ce, pendant cinq ans. Seule condition : ne pas dépasser un revenu annuel de 600.000 euros.

L'exemple du Royaume-Uni comme épouvantail pour la France ?

En clair, pour les foyers gagnant plusieurs centaines de milliers d'euros par an, la proposition italienne est plus qu'intéressante. Et les dirigeants des entreprises en France n'hesitent pas à le souligner, à l'instar du patron du Medef, Patrick Martin, qui prend notamment en exemple le cas britannique. 

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Cette année, le Royaume-Uni a aboli une de ses règles fiscales vieille de plus de 200 ans, en exposant désormais les revenus réalisés à l'étranger à l'impôt pour les riches étrangers vivant dans le pays, mais sans avoir le statut de résident. Or, depuis l'annonce de la mesure en octobre 2024, près de 10.000 millionnaires ont quitté le pays selon une étude du cabinet d’avocats Henley & Partners. Et la mise en place de la fin du statut de "non-dom" devrait encore pousser davantage de fortunes à mettre les voiles.

Pour le représentant des entreprises, le message est clair pour le successeur de Bayrou : de nouvelles taxes pousseraient à l'exil plusieurs de foyers fortunés français, au profit notamment du voisin italien.