Avec la hausse continue des prix de l'énergie, les Français sont devenus plus attentifs à leurs factures d'électricité, et aux éventuelles mauvaises pratiques de leurs fournisseurs. Près de la moitié des litiges concerne des problèmes de facturation. Avec des fournisseurs comme Mint Energie, sur le podium des mauvais élèves qui ont tenté de trouver des parades à la hausse des prix, laissant leurs clients dans le flou raconte Olivier Challan Belval, le Médiateur national de l'énergie.
Infographie des taux de litiges par fournisseur.
Crédits : Médiateur de l'énergie
Les consommateurs mal informés
"Ils avaient des contrats dont les prix étaient indexés sur les tarifs réglementés de vente et les fournisseurs se retrouvant confrontés à des prix de marché plus importants, ils ont modifié le contrat, comme ils pouvaient le faire d'ailleurs, en indexant les tarifs appliqués sur les prix de marché. La seule chose, c'est que bien souvent, ils ont mal informé le consommateur sur les conséquences de cette indexation sur les prix de marché qui modifie très fortement les prix qui vont être appliqués."
Les petits patrons contraints de payer des indemnités de résiliation
Et qui empêche les clients de bénéficier du bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement. Des clients qui ont moins d'options qu'auparavant car certains fournisseurs ont jeté l'éponge ou mis la clef sous la porte à cause de la flambée des prix... Selon le médiateur, l'offre de fourniture d'énergie a été divisée par deux l'an dernier. Le médiateur de l'énergie note toutefois que les mauvais élèves de l'an dernier, ENI et Total Energies, font des efforts pour rectifier le tir.
Le médiateur garde aussi un œil sur EDF dont le taux de litiges est en hausse de près de 25% sur un an. Mais attention, il reste très faible : 47 pour une moyenne de 78 et chez les plus mauvais élèves, le chiffre grimpe à 416. Le taux de litiges calculés sur la base de 100.000 contrats.
Vigilance aussi pour les petits patrons, contraints de payer des indemnités de résiliation lorsqu'ils changent de fournisseur. Ce qui n'est pas le cas des particuliers, protégés par le code de la consommation. Le médiateur réclame donc que cette disposition soit étendues aux petites entreprises.