Geoffroy Rouz de Bézieux 4:21
  • Copié
Loane Nader , modifié à
Lundi prochain, le président du Medef sera reçu par la Première ministre afin de relancer le dialogue social après la réforme des retraites dont il était en faveur. Pour Geoffroy Roux de Bézieux, invité d'Europe 1 ce vendredi, le conflit social ne se porte pas sur les salaires dans les entreprises privées. Il estime par ailleurs que les entreprises ont su gérer le défit de l'inflation.

La Première ministre recevra lundi prochain le président du Medef dans le but de relancer le dialogue social avec les entreprises et leurs salariés, surtout après la promulgation d'une réforme des retraites très contestée. Geoffroy Roux de Bézieux était l'invité d'Europe 1 ce vendredi matin en vue de son rendez-vous avec Elisabeth Borne, avec qui il "parlera social" et se concentrera évidemment sur l'inflation qui touche les Français au quotidien.

Le président du Medef sera notamment attendu sur la question des salaires, bien qu'il en soit étonné : "C'est intéressant qu'on nous attende nous, parce que les entreprises privées ont fait le travail", estime-t-il. "C'est un chiffre qui vient de l'Urssaf, ce n'est pas un chiffre du Medef : +5,8% de salaires moyens par 'tête'". Ce dernier explique en outre que ce pourcentage équivaut "quasiment à l'inflation", ce qui compenserait ainsi ses effets.

"L'autre grand employeur, c'est le public"

Par ailleurs, l'invité d'Europe 1 souligne l'importance de différencier la responsabilité des entreprises publiques et privées sur les différences de revalorisation des salaires. "Je prends juste une comparaison, l'autre grand employeur dans le pays, on le sait, c'est le public. Quelle est à votre avis la moyenne de l'augmentation ? Autour de 2%, donc je pense que les entreprises ont fait le boulot."

D'autant que Geoffroy Roux de Bézieux remarque un contexte social peu revendicateur dans le secteur privé. "Il y a assez peu de conflits sociaux dans les entreprises pour les salaires, on a un taux de conflictualité qui est très bas. Ce n'est pas ça dont on nous parle. On nous parle de grèves dans le public, pas dans le privé", assure-t-il. 

"Le 5,8 recouvre des réalités un peu différentes : les grandes entreprises ont augmenté probablement plus, les PME peut-être moins, ça dépend des secteurs, on peut faire mieux", reconnaît tout de même le président du syndicat patronal.