Comptes de la Sécu quasiment à l'équilibre : "Ça nous met à l'abri d'un risque de déremboursement"

Le directeur général de la caisse nationale d'Assurance Maladie se réjouit de la réduction du déficit de la Sécu.
Le directeur général de la caisse nationale d'Assurance Maladie se réjouit de la réduction du déficit de la Sécu. © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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Clémence Olivier , modifié à
Nicolas Revel, directeur général de la caisse nationale d'assurance maladie, invité mercredi sur Europe 1, s'est réjouit du retour à l'équilibre de la Sécurité sociale : "C'est une très bonne nouvelle pour tout le monde".
INTERVIEW

Depuis vingt ans, c'est une première. Cette année, les comptes de la Sécu devraient être quasiment à l'équilibre avec un déficit global de moins de 300 millions d'euros en 2018 contre 5 milliards l'an dernier. Un résultat qui s'explique par "une maîtrise des dépenses de santé qui progressent mais à un rythme de 2 à 2,5 % par an et par une croissance qui est plus forte", détaille mercredi Nicolas Revel, directeur général de la caisse nationale d'Assurance maladie, invité au micro de Patrick Cohen sur Europe 1. 

Rembourser la dette sociale. "La masse salariale est en croissance continue, or nos ressources sont assises sur les cotisations sociales. Il y a incontestablement une accélération de ce rétablissement cette année". Une nouvelle dont le directeur général de la caisse nationale d'Assurance maladie se réjouit, tout en rappelant qu'il ne s'agit à ce stade que de prévisions. "Etre revenu à l'équilibre, ça nous met à l'abri d'un risque de déremboursement et ça nous permet de dégager des marges de manœuvres", assure-t-il. Des marges nécessaires notamment pour rembourser la dette sociale accumulée depuis des années : "Elle est encore de 120 milliards d'euros. Nous pensons que nous pourrons la rembourser en 2024", pointe Nicolas Revel.

Investir. Mais si l'ensemble de la Sécurité sociale devenait excédentaire, des investissements pourraient également être envisagés, estime-t-il. "C'est l'objectif. Nous venons de rendre public une réforme : celle du dentaire et du reste à charge zéro. La Sécu va investir 700 millions d'euros", précise-t-il. "Ça va se mettre en place progressivement".