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Libre depuis le 25 avril, Carlos Ghosn dénonce une "persécution" à son égard à cause des conditions très strictes qui encadrent sa liberté. Ses avocats ont ainsi déposé plainte auprès du groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire.

Depuis sa sortie de prison le 25 avril dernier, l'ex-président de Renault-Nissan dénonce une "persécution" qui le prive de ses droits fondamentaux. Ses avocats ont donc déposé vendredi une plainte à l'ONU auprès du groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire. La requête, qui doit être rendue publique lundi, a été consultée par le JDD qui en publie des extraits.

Carlos Ghosn aujourd'hui est un homme traqué et ses avocats estiment qu'il est assigné à résidence, parce qu'il est privé de la liberté dont il devrait jouir puisqu'il a versé la caution nécessaire pour l'obtenir, détaille au micro d'Europe 1 le journaliste du Journal du dimanche.

Une liberté limitée

 

Il doit par exemple utiliser uniquement le téléphone fourni par ses avocats, rendre compte de tous les numéros de téléphone qu'il compose chaque mois. Il doit également détailler tous les mails qu'il consulte et n'a plus son passeport.

Les avocats de l'ancien magnat de l'automobile contestent par ailleurs l'interdiction de voir son épouse. Pour Carlos Ghosn, c'est un coup très dur car il compte beaucoup sur son aide pour surmonter l'épreuve qu'il traverse.

Une défense compromise par ces conditions, selon les avocats

Ses conseils avancent également que Carlos Ghosn est un homme épuisé qui parle de persécution, d'acharnement. Ils prétendent que l'ancien patron ne pourra pas se défendre loyalement en étant ainsi affaibli.