L'économie française a créé 191.700 emplois marchands (+1,2%) en 2016, meilleure performance depuis 2007

Le secteur des intérimaires est en hausse
Le secteur des intérimaires est en hausse © DENIS CHARLET / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Cette hausse vient de la bonne santé des secteurs des services et de l'intérim.

L'économie française a créé, en net, 191.700 postes dans le secteur marchand (1,2%) en 2016, soit la meilleure performance sur le front de l'emploi privé depuis 2007, selon une estimation de l'Insee publiée vendredi.

Une embellie en fin d'année. Cela constitue une forte accélération sur le marché de l'emploi, après une année 2015 qui avait vu 99.000 postes se créer. La France avait détruit des emplois lors des trois années précédentes. Les effectifs du secteur marchand ont atteint 16,16 millions de personnes fin 2016, un niveau inédit depuis fin 2008. L'année s'est terminée en beauté, avec 62.200 créations nettes de postes (+0,4%) au 4e trimestre.

Cette estimation du nombre de créations d'emplois est en outre supérieure à celle de la hausse de la population active en 2016 (+126.000 selon l'Insee), ce qui laisse donc présager une baisse du chômage. L'Insee communiquera jeudi prochain ses chiffres concernant le chômage à la fin 2016.

654.100 postes créés en intérim. Sur le trimestre comme sur l'année, l'embellie a concerné les services et l'intérim, tandis que l'industrie et la construction ont continué de détruire des emplois. En 2016, le secteur tertiaire a créé, hors intérim, 151.300 postes (+1,4%) et l'emploi intérimaire 69.300 postes (+11,8%). Avec 654.100 postes, l'intérim a atteint son plus haut niveau depuis début 2008. Le secteur est considéré comme précurseur des tendances de l'emploi.

L'industrie et la construction continuent de se dégrader. Quant à l'emploi de l'industrie (-23.200, -0,7%) et de la construction (-5.700, -0,4%), il a continué de se dégrader. Ces deux derniers secteurs sont durablement sinistrés. Les usines ont perdu, en 15 ans, près d'un million d'emplois, soit un quart de leurs effectifs, tandis que le bâtiment a détruit plus de 200.000 postes depuis 2008. L'hémorragie s'est toutefois presque arrêtée dans la construction. Cet indicateur concerne principalement les postes salariés du secteur privé non agricole.