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Jean-Luc Boujon, édité par Louis Verdoux // Zheng Huansong / XINHUA / Xinhua via AFP
Jusqu'à ce dimanche 1ᵉʳ octobre, Lyon accueille son Salon de l'Auto au succès grandissant. Et face au contexte d'explosion des prix des carburants, les véhicules électriques ont la cote. Mais il reste encore un frein pour les automobilistes : le prix élevé des véhicules. 
REPORTAGE

La voiture électrique gagne-t-elle du terrain ? En tout cas, au Salon de l'Auto de Lyon, qui s'est ouvert ce jeudi 28 septembre à Eurexpo, de nombreux constructeurs du monde entier sont venus présenter leur modèle pour convaincre les automobilistes. Et le constat est clair, les véhicules électriques intriguent même les plus réticents. "Je regarde pour les petits parcours, entre 50 et 60 kilomètres autour de la maison", admet Bernard, 80 ans. Avant de poursuivre : "L'autonomie est suffisante, environ 200 kilomètres. Et en plus c'est bon pour la planète."

Le prix reste un frein

Pour les constructeurs et les concessionnaires, le défi est de convaincre les plus réfractaires. Ces derniers sont peu confiants quant à la fiabilité de la technologie. "Je n'aime pas la voiture électrique. L'hybride irait encore, mais l'électrique, je ne veux pas en entendre parler, ça m'ennuie !" Pourtant, le marché de l'électrique ne cesse de croître. Entre le 1ᵉʳ janvier et le 31 août 2023, il représentait 15,2% des immatriculations en France.

Reste que deux facteurs freinent encore les consommateurs, le premier étant l'autonomie. Mais les fabricants ont réalisé de vrais progrès. Aujourd'hui, la Tesla Model Y, voiture électrique la plus vendue en France, peut parcourir entre 455 et 533 kilomètres. Côté français, la Peugeot e-208 peut tenir 400 kilomètres sur les routes.

Le critère le plus bloquant reste le prix, surtout pour les modèles européens. Dans le Salon, Patrick est intéressé par un modèle du chinois BYD : "Elles sont bien finies et le tarif est imbattable. C'est de nature à me décider." Toutefois, la méfiance est de mise : les constructeurs chinois ne sont pas en odeur de sainteté dans l'Union européenne, qui a ouvert une enquête contre les subventions accordées aux véhicules électriques à bas prix en provenance de Chine.

Ainsi, les modèles BYD, fabriqués très loin de l'Europe, pourraient être frappés d'un malus d'ici à quelques semaines. Face à ce contexte, le marché de l'occasion apparaît comme une bonne alternative. "On est quand même 25% moins cher par rapport au neuf", soutient Jocelyn Marcon, du groupe Thivolle Automobiles. "Par exemple, on a une Twingo d'octobre 2020 à 16.980 euros après 28.000 kilomètres parcouru, c'est compétitif", détaille-t-il. Le Salon de l'Auto de Lyon est accessible au public jusqu'à ce dimanche 1ᵉʳ octobre.