Le Hand Spinner n'a rien rapporté à son créateur !

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B.P. avec Axel de Tarlé , modifié à
L'Américaine qui a inventé cette toupie pour distraire sa fille dans les années 1990 a abandonné son brevet en 2005, faute d'argent. 

L'Américaine Catherine Hettinger est passée tout près d'un jackpot qu'elle a longtemps attendu avec la création du Hand Spinner, cette toupie manuelle qui fait un carton dans les cours d'école.

La Floridienne, âgée de 62 ans aujourd'hui, avait créé ce jouet pour distraire sa fille de 7 ans qui souffrait alors de troubles musculaires. Convaincue de l'intérêt de ce nouveau jouet, elle dépose un brevet et essaie de convaincre de grandes marques de commercialiser "Spinning toy". En vain. Elle abandonne finalement son brevet en 2005. "Je n'avais tout simplement pas l'argent", explique-t-elle alors que les frais de renouvellement d'un brevet s'élèvent à 400 dollars, soit 360 euros. 

Bientôt 7% de l'humanité touchée par le Hand Spinner. Cette histoire de créateur incompris aurait pu en rester là, comme beaucoup d'autres, sauf que le Hand Spinner est en train de devenir un "must have" pour les enfants. On est parti pour en vendre 500 millions dans le monde entier : 7% de l'humanité aura bientôt son Hand Spinner ! Résultat, des ruptures de stock sont constatées partout et la Chine est en plein rush pour en fournir à toute la planète. Et comme il n'y a pas de brevet, tout le monde peut en fabriquer…

"Je suis contente que ça fonctionne".Contactée par le quotidien britannique The Guardian, Catherine Hettinger se montre malgré tout satisfaite du succès du jouet qu'elle a créé. "Plusieurs personnes m'ont dit : 'tu dois être en colère !'. Mais je suis contente que quelque chose que j'ai inventé fonctionne vraiment pour les gens."