Le gouvernement prépare une extension de la garantie jeunes

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M.B. et Anne-Laure Jumet
SOCIAL - Mis en place depuis 2013, ce dispositif à destination des 18-25 ans éloignés de l'emploi devrait connaître une montée en charge.

Le gouvernement est bien décidé à reconquérir une jeunesse qui lui tourne le dos. D'un côté, Manuel Valls doit dévoiler les arbitrages sur la loi El Khomri lundi et devrait annoncer un recul sur la durée de travail des apprentis. De l'autre, François Hollande a annoncé samedi une extension de la garantie jeunes. Ce dispositif "doit être encore renforcé, et sur le plan budgétaire et sur plan du nombre de jeunes concernés", a expliqué le président lors d'une déclaration à la presse.

"Ça nous aide vraiment". Aujourd'hui, 50.000 jeunes de 18 à 25 ans bénéficient de la garantie jeunes. Ce sont des décrocheurs, sans emploi ni formation, qui sont pris en charge par des conseillers d'insertion, sont épaulés pour trouver un stage ou un poste. Pendant un an, ils perçoivent une allocation mensuelle de 450 euros, dégressive en fonction de leurs revenus. Parmi les bénéficiaires, Assya, 20 ans, a le sourire. Elle va commencer un stage auprès d'enfants handicapés et se sent enfin considérée. "On vient nous chercher. Là c'est la mission locale qui nous appelle pour nous parler de la garantie jeunes", explique-t-elle à Europe 1. "Ça nous aide vraiment parce que même les personnes qui ne voulaient pas travailler vont tout faire pour avoir une formation ou un emploi. Ce ne sont pas les grandes personnes qui vont décider à ma place, c'est moi qui choisis si je veux continuer ou faire autre chose."

Une recommandation du Cese. En choisissant de donner un coup d'accélérateur à la garantie jeunes, François Hollande a entendu certaines associations de jeunesse qui réclamaient une extension de la mesure. Il a également prêté une oreille attentive au Conseil économique, social et environnemental, qui avait jugé que le dispositif augmentait les chances, pour ses bénéficiaires, de trouver un emploi une formation. Reste que cette montée en charge nécessite plus de moyens financiers. Mais pour l'instant, Bercy se refuse à tout chiffrage ou commentaire.