Le bonus pour l'achat de voitures électriques prolongé ? "C'est une très bonne nouvelle"

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Emmanuel Duteil
Cécile Goubet, directrice générale de l’Avere, qui milite pour la mobilité électrique, salue sur Europe 1 la prolongation probable de six mois du bonus de 1.000 euros pour l'achat d'un véhicule électrique. Cette décision du gouvernement pourrait selon elle répondre à deux besoins des producteurs et des consommateurs.
INTERVIEW

Ce sont six mois qui ont leur importance. Selon le journal Les Échos, le gouvernement aurait décidé de reporter de six mois la baisse prévue de 1.000 euros du bonus à l'achat d'un véhicule électrique. Cette baisse de 6.000 euros à 5.000 euros interviendrait donc seulement à compter de juillet 2022, au lieu de janvier 2022. Une "très bonne nouvelle", selon Cécile Goubet, directrice générale de l'Avere (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique) et invitée d'Europe 1 mardi soir.

Un différentiel de prix de 10.000 euros

D'abord, de manière logique, cette prolongation va permettre aux potentiels acquéreurs de mieux se projeter et donc de franchir le pas plus facilement. "On sait aujourd'hui que le différentiel de prix entre les véhicules thermiques et leurs équivalents électriques reste en moyenne de 10.000 euros. Les dispositifs d'incitation à l'achat qui existent permettent donc de gommer partiellement ces écarts et doivent impérativement être maintenus tant que la parité d'achat n'est pas au rendez-vous", insiste Céline Goubet.

Cette prolongation "s'inscrit par ailleurs dans un contexte un peu particulier qui est lié à la difficulté de pouvoir s'approvisionner en différents matériaux et composants pour les constructeurs". Un report de la fin du bonus "va permettre de leur donner un peu aussi d'oxygène de façon à pouvoir assurer les livraisons de véhicules, tout simplement", explique la représentante du groupe d'intérêts.

"Vrai engouement"

Alors que les voitures électriques ne représentent qu'1,5% du parc automobile total, cette prolongation peut-elle véritablement acter l'essor de l'électrique sur les routes de France ? "On sait que la bascule vers le véhicule électrique est là", assure Cécile Goubet. "On frise quand même les 20% de part de marché aujourd'hui sur les véhicules électrifiés rechargeables. Néanmoins, tous les efforts qui sont déployés depuis quelques années doivent absolument être maintenus puisque tout n'est pas encore joué. Il y a un vrai engouement, les utilisateurs de véhicules électriques sont à 97% satisfaits de leur véhicule."