Europe 1 0:38
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À l'occasion d'un Grand journal du soir enregistré dans une navette autonome sur le circuit des 24 Heures du Mans, jeudi, les invités de Matthieu Belliard débattent du rôle de la voiture dans notre société.

Les Français pourront-ils un jour se passer de la voiture dans leurs vies ? Ce n'est en tout cas pas pour tout de suite, à en croire les résultats d'un sondage Ipsos pour Vinci Autoroutes publié mercredi dans Le Parisien : 75% des travailleurs utilisent encore leur propre voiture pour se déplacer chaque jour.

La voiture, "instrument de liberté"

"La voiture, on la dénigre, mais elle est incontournable", résume Daniel Quéro, représentant de l'association 40 millions d’automobilistes et invité jeudi du Grand journal du soir exceptionnellement enregistré depuis une voiture autonome sur le circuit mythique des 24 Heures du Mans. "C'est un instrument de liberté extraordinaire, surtout quand on habite hors de Paris."

>> De 17h à 20h, c’est le grand journal du soir avec Matthieu Belliard sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

Un constat partagé par Dominique Le Mèner, président du Conseil départemental de la Sarthe, territoire essentiellement rural en dehors de l'agglomération mancelle. "85% des habitants utilisent leur voiture quotidiennement, avec 9 millions de km parcourus chaque jour sur le réseau départemental", détaille-t-il. "Et quand on habite à la campagne, on a deux véhicules."

La solution de la voiture autonome ? 

Face à ces taux, l'utilisation partagée de la voiture reste marginale. "On parle beaucoup de l'autopartage et du covoiturage : dans l'étude qui est parue hier [mercredi] c'est respectivement 1% et 4% du transport. Et dans les deux cas, "on a une voiture, donc elle a toujours ce rôle central".

Depuis une quinzaine d'années, les voitures hybrides tentent de percer. Et les véhicules autonomes vont progressivement arriver sur nos routes, comme Navya, la navette autonome dans laquelle les deux invités ont échangé autour de Matthieu Belliard, jeudi. "C'est un mode de transport intéressant", indique Daniel Quéro. Dominique Le Menèr y voit de son côté "un modèle dimensionné qui peut répondre à certaines problématiques sur les territoires en mode collectif". Reste qu'il s'agit encore d'automobile, qui n'est décidément pas prêt de disparaître.