L’appel du patron de Veolia : "Nous avons les moyens" de lutter contre le réchauffement climatique

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et Pauline Rouquette , modifié à
Antoine Frérot, le président-directeur général de Veolia, était l’invité mardi soir d’Europe 1. Le grand patron a lancé un appel au gouvernement et à la nouvelle ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, assurant que "les solutions existent" pour lutter contre l’urgence climatique.
INTERVIEW

Le résultat des élections municipales en a été la démonstration, avec la prise par Europe Écologie-Les Verts de plusieurs grandes villes dans le pays : les Français placent la lutte contre le réchauffement climatique au cœur de leurs préoccupations. Alors que Barbara Pompili a été nommée ministre de la Transition écologique, le patron de Veolia, Antoine Frérot, a lancé un appel au gouvernement, mardi soir, sur Europe 1.

"Il y a dans ce pays les plus grandes entreprises spécialisées dans l’environnement qui sont prêtes à mettre en place des solutions. Une grande partie des solutions existent pour résoudre le problème de l’exigence écologique", a assuré Antoine Frérot. "Il y a encore des choses à inventer pour plus tard, mais une grande partie existe. Tout l’enjeu, c'est de les mettre à l’échelle. Nous en avons les moyens", a poursuivi le PDG de l'entreprise spécialisée dans la gestion de l'eau, des déchets et de l'énergie.

"L'urgence écologique n'est pas sans issue"

Le patron de Veolia en est persuadé : "La transformation écologique est une préoccupation importante pour les citoyens." Mais Barbara Pompili aura-t-elle les moyens d’agir, contrairement à Nicolas Hulot, qui avait démissionné en 2018 après un an et trois mois au même poste ? "Je pense que oui", a positivé Antoine Frérot. "La Convention citoyenne sur le climat a montré que l’urgence écologique n’est pas sans issue, qu'il y a des solutions."

"Travailler en polluant, ça coûte plus cher que travailler proprement"

Le patron de Veolia a également vanté les mérites d’une économie plus propre. "Travailler proprement demande plus d’efforts que de travailler en polluant, mais c’est nécessaire", certifie-t-il. "Travailler en polluant, ça coûte plus cher que travailler proprement, car le pollueur doit payer pour nettoyer sa pollution. Or, si on utilise cet argent pour subventionner ceux qui dépolluent, on va deux fois plus vite pour dépolluer et ça coûte deux fois moins cher", a ajouté le patron de Veolia.

"Et je parie que dès la minute où ça coûtera plus cher de travailler en polluant que de travailler sans polluer, tout le monde travaillera sans polluer", a conclu Antoine Frérot.