La guerre des taxes initiée par Donald Trump pourrait rapidement concerner l'Union européenne
À peine de retour au pouvoir, Donald Trump met une pression économique sur de nombreux pays, à commencer par le Mexique, le Canada et la Chine. Mais cette pression, effectuée avec une hausse des taxes douanières, pourrait concerner plusieurs secteurs de l'UE et viser des pays comme la France et l'Allemagne.
Donald Trump poursuit sa politique commerciale agressive. Washington a informé ce samedi le Canada de l’application de 25% de droits de douane, à partir de mardi, sur la quasi-totalité des produits que le pays exporte vers les États-Unis. Le Mexique et la Chine sont également concernés par ces droits de douanes.
Et cela ne pourrait être que le début alors que le président américain prépare déjà la suite de sa guerre commerciale. Et elle devrait concerner l’Union européenne.
Certains secteurs visés
Donald Trump l'a réaffirmé en fin de semaine : des taxes devraient concerner principalement certains secteurs de l’économie européenne. "L'acier, l'aluminium étaient ses cibles privilégiées. Les produits de luxe aussi, notamment français. Ça peut également viser les exportations agricoles et notamment le vin", énumère Patrick Martin-Genier, spécialiste des questions européennes et enseignant à Sciences Po Paris.
Si le président américain n’a pour l’instant pas précisé le montant des taxes qu’il pourrait imposer à l’Union européenne, il pointe le déficit commercial entre les États-Unis et l’UE. Un déficit estimé en novembre dernier à 214 milliards de dollars sur un an, dont 76 milliards avec l’Allemagne.
L'Allemagne, bête noire de Donald Trump
"Il a une bête noire, si j'ose dire, c'est l'Allemagne. Il fait une obsession sur les exportations industrielles allemandes, notamment automobiles. Et on voit bien que c'est surtout ce pays qui est visé. Donc je pense qu'il ne vise pas l'Union européenne dans sa globalité, ce qui peut expliquer son hésitation. Il souhaite négocier pays par pays", avance Patrick Martin-Genier.
Donald Trump qui veut aussi, avec cette stratégie commerciale agressive, inciter les pays européens à importer davantage de produits américains, principalement du pétrole.