Stéphane Pallez 2:21
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Guilhem Dedoyard , modifié à
Alors que la plupart des entreprises françaises enregistrent un déficit en raison du coronavirus, la Française des jeux parvient à dégager un bénéfice de 50 millions d'euros au premier semestre 2020. Pour sa PDG, Stéphane Pallez, invitée d'Europe 1, mercredi, c'est dû à la nature le même de l'entreprise. 
INTERVIEW

Pari gagnant pour la Française des jeux. La FDJ vient de publier ses résultats du premier semestre 2020 et déclare un bénéfice de 50 millions d'euros. Si ce chiffre est "en baisse par rapport à l'année dernière", comme le rappelle sa présidente, Stéphane Pallez, la Française des jeux réussit à mieux s'en sortir que la plupart des entreprises, très fortement touchées par la crise du coronavirus. "Nous sommes une entreprise résiliente, dès que nos clients retrouvent leurs habitudes ils retrouvent aussi une activité avec nous", explique Stéphane Pallez jeudi sur Europe 1. 

"Ce qui est perdu est perdu, en revanche on peut assez vite retrouver une activité normale"

"On a été résistant au cycle économique, mais on n’a jamais connu une crise de cette ampleur depuis la crise de 1929", juge tout de même Stéphane Pallez. D'abord parce qu'avec l'arrêt des compétitions sportives, il n'y avait plus de paris sportifs, qui représentent 20% de l'activité de la FDJ. La FDJ a ainsi enregistré une diminution de 18 % de mises au premier semestre.

Ensuite, la FDJ a durement été touchée par la fermeture partielle du réseau de vente pendant le confinement - "20 % de notre réseau était fermé", explique la présidente de la FDJ. Or l'activité "passe énormément par notre réseau, 30.000 points de vente sur le territoire. Mais quand les gens retrouvent leurs habitudes, ils ont envie de retrouver leurs habitudes et notre activité". 

Dans ce contexte économique difficile, les actionnaires qui ont choisi d'entrer au capital de la Française des jeux depuis novembre dernier ont tout de même fait le bon choix, assure Stéphane Pallez. "Un plan d'économie de plus de 80 millions d'euros" a participé à rassurer les investisseurs pendant la crise mais au-delà de ça, "ils ont fait le bon pari", juge Stéphane Pallez.

Car si "ce qui est perdu est perdu, en revanche, on peut assez vite retrouver une activité normale, et c'est ce à quoi nous nous employons", assure la dirigeante. Cela a été pratiquement le cas lors des dernières semaines du mois de juin 2020, comparables aux résultats de l'année précédente.