La dette publique se rapproche un peu plus des 100% du PIB au troisième trimestre

L'Insee indique vendredi que la dette publique se rapproche de 100% du PIB au troisième trimestre.
L'Insee indique vendredi que la dette publique se rapproche de 100% du PIB au troisième trimestre. © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
En atteignant 2.322,3 milliards d'euros, la dette publique atteint 99,3% du PIB au troisième trimestre, soit une hausse de 25 milliards par rapport au trimestre précédent, indique l'Insee vendredi.

La dette publique de la France s'est rapprochée un peu plus du seuil symbolique des 100% du PIB au troisième trimestre, une mauvaise nouvelle pour le gouvernement au moment où il cherche à financer les mesures sociales annoncées par Emmanuel Macron

Une hausse de 0,3 points. La dette publique a atteint 2.322,3 milliards d'euros au 30 septembre, soit 99,3% du Produit intérieur brut (PIB), en hausse de 22,5 milliards (+0,3 point) par rapport au trimestre précédent, a précisé vendredi l'Insee dans un communiqué. Cette hausse se produit après l'intégration de la dette de la SNCF dès le deuxième trimestre par l'institut statistique. Au 31 mars, la dette française avait atteint 99,6%.

Une hausse de dette négociable à long terme. Selon l'Insee, la hausse au troisième trimestre est due à une hausse de 32,2 milliards de la contribution de l'État, en raison d'une augmentation de "la dette négociable à long terme (+36,3 milliards) et, dans une moindre mesure, des dépôts des correspondants au Trésor (+2,3 milliards)". En revanche, la dette négociable à court terme a légèrement diminué de 6,5 milliards.

Un déficit budgétaire prévu au-dessus de 3%. Cette hausse de la dette intervient à un moment où le gouvernement cherche à financer les mesures sociales annoncées le 10 décembre par le président de la République, et dont le coût est estimé à 10 milliards d'euros. Ces mesures devraient élever le déficit budgétaire français à 3,2% l'an prochain, au-delà du seuil des 3% des normes européennes.

L'Agence France Trésor a annoncé jeudi que la France allait lever 200 milliards d'euros d'obligations sur les marchés en 2019, contre 195 milliards d'euros annoncés en septembre, le besoin de financement de l'État pour l'an prochain ayant été révisé à la hausse.