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Aurélien Fleurot / crédits : Joan Cros / NurPhoto / NurPhoto via AFP , modifié à
La chute n'en finit pas pour Atos, le désormais ex-fleuron français de l'informatique. Le projet d'augmentation du capital, qui devait lui permettre de se relancer, vient d'être abandonné. La sanction a été immédiate avec, en bourse, une chute de 58 % au début de l'année 2024. C'est une dégringolade scrutée de très près par l'État puisque qu'Atos est notamment responsable de la sécurité informatique des Jeux olympiques. 

Atos est un acteur incontournable de la sécurité sur Internet. Défense, nucléaire, supercalculateurs ou encore gestion de services comme la SNCF et les compteurs Linky... ses prérogatives sont nombreuses. Discret, mais incontournable, le groupe connaît une descente aux enfers spectaculaire, la faute à des choix hasardeux et discutables dans les années 2010 ainsi qu'à des virages manqués comme celui du cloud public. Résultat, les serveurs de données des entreprises se retrouvent gérés par Amazon, Google ou Microsoft.

Atos, partenaire du CIO

Dans le viseur, l'ancien patron pendant dix ans, Thierry Breton, parti à Bruxelles au bon moment, ironisent certains spécialistes du dossier. Les négociations avec le milliardaire tchèque Daniel Křetínský pour la reprise des activités historiques d'Atos, n'avancent pas, alors que celles avec Airbus pour les activités stratégiques, comme la cybersécurité, sont vues d'un bon œil par l'État.

Une situation très inconfortable pour le partenaire informatique du CIO, qui devra donc gérer les Jeux olympiques et répondre à une mission d'information lancée par le Sénat. Cette mission pourrait même finalement se transformer en commission d'enquête.