Le made in France représente 8% des jouets du catalogue de JouéClub, leader français du marché du jouet. 3:00
  • Copié
O.G , modifié à
Invité d'Écosystème, Alain Bourgeois-Muller, président-directeur général de JouéClub, évoque au micro d'Europe 1 les difficultés que connaît le secteur du jouet en France et la concurrence grandissante d'Internet.
INTERVIEW

Ils sont les stars des cadeaux de Noël pour les enfants. Le secteur du jouet connaît quelques difficultés, marqué par un mois de novembre morose. Alors que le premier week-end de décembre et des ouvertures dominicales s'achève, Alain Bourgeois-Muller, président-directeur général de JouéClub, qui compte environ 350 magasins sur tout le territoire, évoque, dans Écosystème, le défi de cette période de fin d'année. Une période déterminante pour JouéClub, qui réalise en trois mois, 60% de son chiffre d'affaires.

Le made in France : 8% des jouets du groupe. Si le mois de novembre s'est révélé être plutôt triste en terme de ventes de jouets (-7%), la période de Noël qui s'annonce devrait permettre au PDG de JouéClub de retrouver le sourire : "Le début de saison a été difficile mais ce week-end a enfin été positif", explique-t-il. "Les deux tiers de notre chiffre d'affaire est réalisé en trois", pour la période de fin d'année. Et pour cette période agitée, plus de 1.000 emplois ont été créés, complète le PDG. Les deux premiers week-end du mois de décembre marquent les plus grosses ventes de jouets dont certains best-sellers : "Chez les filles, c'est la poupée Shibajuku le produit qui marche fort", sourit Alain Bourgeois Muller. 

Et parmi les jouets vendus par le groupe français, le made in France représente près de 8% des produits. "La problématique est qu'il n'y a qu'une vingtaine de fabricants en France", précise le patron, ajoutant que "tout est parti en Asie, le mal a été fait il y a une vingtaine d'années".

"Notre profession c'est le jouet du 1er janvier au 31 décembre". Alors que le panier moyen du consommateur a baissé ces dernières années, passant d'une moyenne supérieure à 60 euros à environ 50 euros en 2016, JouéClub contrecarre également la concurrence des grandes distributions mais surtout, d'Internet. "Nous, notre profession c'est le jouet du 1er janvier au 31 décembre", argue Alain Bourgeois Muller qui admet son inquiétude face à la multiplication des enseignes non-spécialisées vendant des jouets. "Face à Internet c'est plus compliqué", admet-il. 

"Le nerf de la guerre, c'est le catalogue", ajoute le PDG de JouéClub. A l'heure du numérique, le catalogue reste une priorité pour le leader français du jouet : "Il se feuillette toujours en famille", glisse Alain Bourgeois-Muller. Crée il y a 50 ans, près de 12 millions d'exemplaires sont conçus chaque année dès octobre et jusqu'en avril de l'année suivante. Le temps de choisir les jouets phares de la saison prochaine et de passer les commandes. "La problématique dans le jouet, c'est que c'est l'enfant qui décide", explique le PDG. "Sous le sapin, promo ou pas promo, il faudra qu'il y ait le jouet commandé par l'enfant".