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Barthélémy Philippe / Crédit photo : Laure Boyer / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Verra-t-on les rues de Paris jonchées d’ordures pendant les Jeux ? Après les préavis de grève déposés par la Fédération services publics, c’est au tour des éboueurs municipaux d’agiter le spectre d’un débrayage durant l’évènement. 

Mardi soir, la CGT de la direction de la propreté et des transports automobiles municipaux a déposé deux préavis de grève. En mai, du 14 au 16 et du 22 au 24, pendant le Conseil de Paris, ainsi qu’un troisième, du 1ᵉʳ juillet au 8 septembre, qui couvre toute la période des Jeux olympiques.

Les agents de la propreté mobilisés pour l’événement attendent des compensations financières. La CGT réclame une prime olympique de 1.900 euros pour tous, mais aussi une augmentation de 400 euros par mois, détaille Smina Mebtouche, secrétaire générale de la filière traitement déchets.

"On n’est pas fermés. On a déposé un préavis de grève, on est prêts à le lever. On souhaite que les JO se déroulent correctement, que les touristes aient une belle image de Paris. Propre. Maintenant, c’est à la ville d’accepter nos revendications. Sinon, comme on leur a dit, on va aller les chercher les 1.900 euros. S’ils restent sur leurs positions, ils vont assumer les conséquences", explique-t-elle.

Des revendications qui pourraient élever le budget des Jeux

Il y a quelques jours, la Ville a proposé des primes par paliers de 600 à 1.900 euros pour les 20.000 agents concernés par les jeux, versées en fonction de l’intensification de leur travail et de leur degré de mobilisation. Une offre rejetée par la CGT, qui a fait monter les enchères.

"Les premières revendications qu’on avait, c'était 1.500 euros pour tous. Quand on a été reçus et qu’ils ont annoncé la prime par paliers au mérite jusqu’à 1.900 euros, nous avons modifié nos revendications : une prime maximum à 1.900 euros, c’est la preuve qu’ils ont l’argent pour pouvoir payer tout le monde 1.900 euros", détaille Smina Mebtouche.

La CGT sera reçue par Emmanuel Grégoire, l’adjoint d’Anne Hidalgo, la semaine prochaine. Si la Ville cède aux revendications du syndicat, la facture des primes olympiques pour la seule ville de Paris pourrait s’élever à 38 millions d’euros.