Issu de la fusion PSA/Fiat-Chrysler, le futur groupe Stellantis réunira plus de 400.000 salariés. 6:30
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Aurélien Fleurot, édité par Romain David , modifié à
La fusion PSA/Fiat-Chrysler devrait être approuvée lundi par un vote des actionnaires des deux groupes. À terme, cette nouvelle alliance, baptisée Stellantis, produira plus de 9 millions de véhicules par an et sera dirigé par Carlos Tavares. De quoi ébranler le leader européen Volkswagen et devenir le quatrième constructeur mondial.

Après le feu vert de la Commission européenne, la fusion PSA/Fiat-Chrysler va franchir une nouvelle étape essentielle lundi avec le vote, en assemblée générale, des actionnaires de chaque groupe en faveur de la création de Stellantis, nouveau nom d'un ensemble de 14 marques. Tout l'enjeu sera de faire cohabiter Peugeot, Fiat, Jeep, Citroën, Opel ou encore Alfa Romeo, pour mettre en place des synergies indispensables dans un marché automobile qui sort d'une année 2020 catastrophique, avec des ventes en baisse de 25,5%. Cette futur alliance pourrait bien s'installer comme le quatrième constructeur mondial.

Stellantis pèsera près de 9 millions de véhicules par an, et rassemblera plus de 400.000 salariés. Pour être compétitif, il faudra réduire les coûts, ce que Carlos Tavares a déjà réussi avec PSA, puis en rachetant Opel en 2017. Il s'agit de mettre l'accent sur la rentabilité plutôt que sur une course dispendieuse aux volumes, notamment en utilisant les mêmes plateformes de production.

Pas de fermeture d'usines 

Tout cela devrait se concrétiser à très court terme, explique à Europe 1 Arnaud Aymé, spécialiste de l'automobile au cabinet Sia Partners. "On pense que les synergies vont être très rapides. C'est pour ça d'ailleurs que les deux constructeurs sont pressés de signer leur fusion. Il n'est pas prévu, à date, de diminuer le nombre de marques, on va voir ce que cela donne dans la durée. La priorité, c'est de remplir au maximum les usines et puis de mutualiser les réseaux commerciaux pour vendre sur chacune des géographies."

Aucune fermeture d'usine n'est envisagée pour le moment. Et si le sujet venait sur la table, les sites italiens semblent plus fragiles que les français, dont la productivité est bonne. 

Un marché asiatique qui reste à conquérir

La fusion permettra de se rapprocher de la place de leader du marché européen détenu par le groupe Volkswagen. Stellantis pourra également bénéficier d'une présence significative sur le marché américain, avec les marques Jeep, Ram ou Dodge. En revanche, en Asie, et tout particulièrement en Chine qui représente un quart des ventes d'automobiles dans le monde, les deux nouveaux mariés partent quasiment d'une feuille blanche.