Installations vétustes, traque de nouveaux polluants... pourquoi la facture d'eau va exploser
La facture d'eau explose en France ces derniers mois. Depuis 2023, les ménages ont vu leurs dépenses liées à l'eau augmenter de près de 16% et cela sera encore le cas jusqu'à la fin de la décennie. En cause, le renouvellement des canalisations et la traque aux polluants.
La facture d'eau n'a pas fini de flamber. Ces deux dernières années, elle a déjà augmenté de 16% et entre pollution et réseau vétuste, les collectivités doivent encore beaucoup investir. Après l'électricité et la taxe foncière, c'est encore une dépense incompressible qui va augmenter, alors qu'elle pèse déjà lourd dans les budgets.
Rénovation des canalisations et traque des polluants
Ainsi, pour une consommation moyenne, il faut compter plus de 560 euros par an, soit près de 50 euros par mois. Le coût de l’eau s’envole, constate Olivier Andrault, chargé de mission à l’UFC-Que Choisir. "Jusqu’à il y a très peu de temps, le prix de l’eau était extrêmement stable.. Et puis, depuis 2023, on observe une augmentation de 16%", révèle-t-il au micro d'Europe 1.
En cause, le coût de la rénovation de canalisations en piteux état car trop longtemps négligées et qui causent désormais la perte de 20% de l’eau potable. À cela, il faut ajouter des normes sanitaires toujours plus lourdes. De plus en plus de polluants doivent être traqués dans l'eau du robinet, ce qui nécessite des investissements massifs, que les communes répercutent sur la factures des administrés.
Une facture d'eau qui doit bondir de 50% d'ici la fin de la décennie
Et les polluants éternels dits PFAS vont s’ajouter à la liste des substances recherchées à partir de janvier 2026, entraînant de nouvelles hausses de prix. "Ça va augmenter encore beaucoup plus fort dans les prochaines années. Les techniques actuelles de filtration atteignent leurs limites et on va être obligé de passer à de nouvelles techniques plus efficaces mais beaucoup plus onéreuses", indique Olivier Andrault.
Selon France Eau Publique, la facture moyenne va bondir de 50% d’ici 2030, pour atteindre 885 euros par an