logement 1:25
  • Copié
Carole Ferry , modifié à
Les associations de consommateurs comme la CLV sont nombreuses à demander un gel pendant un an sur tout le territoire. Les propriétaires y sont opposés et mettent en avant notamment la flambée des prix de la taxe foncière. Où en est le débat ? Europe 1 vous répond.

Geler les loyers pendant un an, c’est une demande très appuyée des associations de consommateurs pour protéger les français contre la hausse de l’inflation. L’IRL, l’indice de référence des loyers, doit être révisé le 1er juillet prochain. Son montant est calculé en partie en fonction de l’inflation, et c’est sur cet indice que s’appuient les propriétaires pour savoir de combien ils peuvent augmenter les loyers. Ils peuvent le faire une fois par an ou au moment du renouvellement du bail suivant les contrats, ce qui fait craindre un nouveau coup de massue aux locataires.

Les propriétaires disent non, le gouvernement réfléchit

L’idée a bien été entendue à Bercy mais elle est loin d’être actée précise le ministère.  La Première ministre Élisabeth Borne n'y est pas forcément favorable non plus car derrière les loyers se cachent par exemple souvent de petits propriétaires retraités qui arrondissent ainsi leur fin de mois.  

Il y a aussi la loi Énergie climat qui oblige les propriétaires bailleurs à réaliser d’importants travaux d’isolation alors que les prix dans le bâtiment flambent. Selon le président de l'union nationale des propriétaires, Christophe Demerson, la solution est ailleurs.

 "Quand on nous dit 'les loyers vont augmenter de 2.48 %' oui, mais ce que je pourrais vous dire à côté, ce qu'il faudrait mieux encadrer, ce sont les taxes foncières. Parce que sur les dix dernières années, c'est trois fois l'inflation et trois fois l'augmentation des loyers. Donc il faut être raisonnable. S'il y a des économies à faire, commençons à arrêter de saigner les propriétaires", argumente-t-il.

Revaloriser plutôt les APL suggère la fondation Abbé Pierre

Une table ronde pourrait être organisée prochainement pour réfléchir à la question avec l’ensemble des parties prenantes. La fondation Abbé Pierre suggère plutôt de son côté une hausse des aides aux logements, les APL. Une solution qui permettrait de protéger les plus fragiles sans pénaliser les propriétaires.