1:31
  • Copié
Margaux Fodéré, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Philippe LOPEZ / AFP , modifié à
Six mois après la fin des débats sur la réforme des retraites et notamment sur l'index senior, Europe 1 s'est penchée sur la situation des plus de 55 ans en France. Leur taux d'emploi s'est amélioré dernièrement, à l'inverse de leur capacité à être réemployé.

L'index senior était l'une des mesures phares de la réforme des retraites. Ce dernier devait obliger toutes les entreprises de plus de 1.000 salariés à publier leur taux d'employabilité des 55 ans et plus. Les entreprises de plus 300 salariés avaient jusqu’en juillet 2024 pour le faire. Six mois après les débats, Europe 1 a analysé la situation. Les chiffres du chômage au troisième trimestre montrent que la situation professionnelle des plus de 50 ans s'améliore.

Le nombre de Français de cette tranche d'âge, sans activité, a diminué de 6,5% en un an, selon la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques). En réalité, cela fait même plusieurs années que le taux d’emploi des seniors s’améliore, et les différentes réformes des retraites y sont pour quelque chose...

L'effet mécanique des réformes des retraites

"Le taux d’emploi des 55-64 ans approche les 60% en France", explique Yves Jauneau de l'Insee. "Il y a un effet aussi mécanique : les réformes des retraites ont allongé les durées de cotisation, reculé l’âge d’ouverture des droits", affirme-t-il.

Cependant, le réemploi des plus de 50 ans est encore à améliorer. Aujourd’hui, un senior qui perd son emploi met toujours plus de temps qu’un jeune de 25 ans à en retrouver un. C'est le cas, même si les débats du début d’année ont eu le mérite de mettre en lumière cette problématique, concède Benoit Serre, vice-président de l’association nationale des DRH.

"Le sujet est monté petit à petit et maintenant, il est inenvisageable de parler de réforme des retraites sans en mesurer les conséquences sur l’emploi des seniors et sur la capacité à rester dans son emploi, notamment pour les métiers pénibles", expose-t-il au micro d'Europe 1. Il reste donc du chemin à parcourir : l'année dernière, les plus de 50 ans affichaient le taux de chômage de longue durée le plus élevé.