Les commerces subissent les conséquences des manifestations, notamment contre la loi "sécurité globale". 2:53
  • Copié
Jonathan Grelier , modifié à
Alors que les manifestations continuent en France, dernièrement contre la loi "sécurité globale", les commerçants des zones concernées n'en peuvent plus. "J'en appelle à une rencontre dès que possible avec Gérald Darmanin", déclare Francis Palombi, de la confédération des commerçants de France, dimanche sur Europe 1.
INTERVIEW

Des commerçants expriment leur désarroi après les manifestations contre le projet de loi "sécurité globale" qui ont encore rassemblé des milliers de personnes en France samedi. Dans les zones de manifestation, certains professionnels ont déploré une perte importante de chiffre d'affaires. "On ne plus continuer comme ça", déclare Francis Palombi, le président de la confédération des commerçants de France, dimanche sur Europe 1. "J'en appelle à une rencontre dès que possible, avec tous les collègues qui représentent le commerce, avec Gérald Darmanin qui est notre ministre de l’Intérieur."

La proposition d'une zone protégée pour les commerces

"Nous avons des propositions à lui faire, à savoir pourquoi pas que les collectivités locales, avec les préfectures, déterminent une zone protégée pour que le commerce puisse s’exercer même s’il y a des manifestations", poursuit Francis Palombi. Pour le représentant des commerçants indépendants, cette mesure prendrait la forme d'un "périmètre sécurisé pour le commerçants, ce qui voudra dire par voie de conséquence un périmètre, ou un espace, également pour les manifestations". "Ça s’est fait d’ailleurs à Nevers, le maire a circonscrit une zone ou les commerçants ne sont pas affectés, les zones les plus commerçantes de Nevers", ajoute-t-il.

"Nous demandons des indemnisations pour les commerçants sur le circuit"

"Nous demandons des indemnisations pour les commerçants sur le circuit, car malgré des promesses, ça n’a pas toujours été le cas jusqu’à présent", précise également le représentant des commerçants. Des demandes d'autant plus importantes pour lui que le secteur craint de "vivre tout le mois de décembre avec des manifestations". Et que le problème ne date pas d'hier : "L'histoire se perpétue, ce qui est dramatique pour le commerce d’une manière générale (...) Nous avons eu tous les samedis qui ont été flingués par les gilets jaunes, les grèves sur les retraites et maintenant à nouveau par des manifestations sur la loi 'sécurité globale'."

Sans rencontre très rapide avec Gérald Darmanin "en présence du ministre délégué aux PME et aux commerces monsieur Alain Griset", sa structure se réserve d'ailleurs le droit de se retourner contre l'État.