Impôt à la source : trois syndicats prédisent un "accident industriel"

Les trois syndicats réclament le retrait du projet
Les trois syndicats réclament le retrait du projet © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP , modifié à
Les trois syndicats estiment que le système de prélèvement à la source n'engendrera que des charges supplémentaires et demandent le retrait du projet. 

Les syndicats Solidaires Finances Publiques, CGT et FO ont prédit vendredi un "accident industriel" avec la mise en oeuvre du prélèvement à la source en janvier 2018 et adressé un "message de défiance très fort" au ministre des Finances, Michel Sapin.

Un problème pour les contribuables et le personnel de la direction des finances. Dans un communiqué commun, les trois organisations syndicales mettent en garde contre des "risques d'accident industriel susceptibles de se produire tant sur le niveau des recettes fiscales de l'État que sur le consentement à l'impôt, les conditions d'accueil des contribuables ou encore les conditions de travail des personnels de la Direction générale des Finances publiques" (DGFiP).

Trop peu de personnel pour répondre à toutes les demandes. "L'ouverture de la campagne de dépôt des déclarations de revenus risque, au regard des éléments qui nous ont été communiqués, de drainer vers les services de la DGFiP de nombreux contribuables déboussolés et en recherche de réponses précises", soulignent-elles. "Or, la DGFiP fait face depuis de nombreuses années à une réduction de moyens tant budgétaires qu'humains (37.600 suppressions d'emplois depuis 2002) ainsi qu'à une frénésie de restructurations qui désorganisent les services et les éloignent significativement des contribuables", ajoutent les syndicats.

Un alourdissement de charges. Par ailleurs, ils jugent que "l'intervention de tiers collecteurs et d'organismes tiers dans la chaîne de recouvrement de l'impôt sur le revenu est de nature à engendrer une potentielle baisse des recettes de l'État". Dénonçant une "usine à gaz", ils affirment que cette réforme "va alourdir les charges de travail sans que pour autant la simplification attendue par les contribuables soit au rendez-vous" et réclament "l'abandon" du projet.