Bruno Le Maire coiffeur coronavirus 1:49
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Aurélien Fleurot, édité par
Dans un salon de coiffure parisien, mardi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire s'est dit "favorable" à des assouplissements du code du travail pour permettre une reprise plus rapide de l'économie.
REPORTAGE

J-5 avant la réouverture des commerces, après huit semaines de fermeture. Mais entre les mesures sanitaires et la nécessité de retrouver une trésorerie, les enjeux sont nombreux pour les commerçants. Il faudra surtout pouvoir se relancer, dans de bonnes conditions, sur la durée ; c'est ce qu'a demandé un coiffeur parisien au ministre de l'Économie Bruno Le Maire, qui visitait son salon mardi. Reportage.

Dans l'un des deux salons parisiens de Jean Alvarez, les protections sont en tout cas déjà prêtes : le gel, les masques, les séparations en plexiglas fabriquées sur mesure. Depuis plusieurs jours, le téléphone n'arrête pas de sonner, mais les inquiétudes demeurent. 

"Complet sur trois semaines"

"On a ouvert les réservations depuis hier (lundi, NDLR), on est déjà complet sur trois semaines", a-t-il expliqué au ministre de l'Économie. "Donc on est obligé d'augmenter l'amplitude horaire pour pouvoir faire des roulements avec nos 27 collaborateurs." Dès lundi 11 mai, le coiffeur ouvrira de 8 heures à 21 heures.

Plusieurs questions restent néanmoins en suspens : "On est en attente de savoir si on va avoir un déblocage des heures supplémentaires. Mais il faut aussi qu'il soit attrayant pour nos collaborateurs, donc défiscalisé", espère l'artisan, à qui le ministre a répondu qu'il était d'accord avec  cette disposition : "Avoir plus pour ceux qui font des heures supplémentaires et qui permettent de faire redémarrer l'économie, moi j'y suis favorable. Honnêtement, le plus dur est devant nous, il va y avoir un choc avec des licenciements, avec des faillites de certaines entreprises… Il faut que l'économie redémarre."

L'autre zone d'ombre concerne l'ouverture des commerces le dimanche pour rattraper l'activité : "On n'a pas besoin de tous les dimanches mais on a besoin de répondre à une demande qui est pressante sur les trois, quatre semaines qui viennent", anticipe Jean Alvarez. "Maintenant, il faut s'intéresser au redémarrage parce que l'argent qu'on a emprunté, il va falloir qu'on le rembourse ! Donc il faut vraiment que vous nous donniez ces outils-là", a demandé l'artisan au ministre.