camions transports routiers 1:39
  • Copié
Zoé Pallier, édité par Thibault Nadal , modifié à
La hausse des tarifs à la pompe n’inquiète pas que les particuliers. Beaucoup d’entreprises, dont celles de transports comme les taxis et les routiers, ont écrit au gouvernement pour demander de l’aide. Ils craignent de nombreuses faillites dans un domaine où les petites entreprises sont majoritaires.

Le prix du gazole a franchi la barre des 1,70 euro le litre en moyenne. Ce prix a des conséquences sur les automobilistes, mais aussi sur les professionnels, et notamment dans le secteur du transport. 

Dans les compagnies de taxis spécialement, on subit cette hausse depuis plusieurs mois. Il est impossible pour eux de répercuter la hausse du carburant sur le prix de la course, étant donné que le tarif est réglementé. C'est compliqué aussi, pour les routiers : "on a de très, très grands réservoirs, de 1.000 à 1.400, litres. Cette hausse fait qu'on va devoir payer entre 500 et 1.000 de plus par plein", explique Kara Mendjel, PDG d'une entreprise de transport frigorifique, qui travaille avec le secteur de la grande distribution. 

Pour faire face à cette hausse, il a dû renoncer à faire des marges. Et même, pour la première fois de son histoire, il a même travaillé à perte. Comme pour beaucoup de transporteurs, qui sont souvent de petites entreprises, la négociation est difficile avec les gros clients.

Les entreprises risquent la faillite

Une décision que regrette Jean-Marc Rivera, délégué général de l'Organisation des transporteurs routiers européens : "pour certains transporteurs, la répercussion est possible parce qu'ils ont des relations avec des clients qui sont plutôt compréhensifs. Et pour d'autres, ce n'est pas du tout le cas", affirme-t-il, s'en prenant par la suite aux "donneurs d'ordres qui sont complètement hermétiques à toute augmentation, ou alors qui proposent des augmentations vraiment très faibles et qui ne sont pas de nature à pouvoir compenser ces hausses. Et ça, c'est insupportable".

Les représentants du secteur demandent aujourd'hui au gouvernement de rappeler les clients à l'ordre. Le risque autrement, assure-t-il, c'est de voir des entreprises faire faillite.