Grève à Hop ! : les salariés toujours mobilisés, des dizaines de vols annulés

© PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
avec AFP
L'ensemble de syndicats représentatifs d'hôtesses et de stewards et trois syndicats au sol avaient appelé à débrayer de vendredi à samedi soir pour réclamer notamment "des garanties sur leur emploi au sein du groupe".

Inquiets pour leur emploi, les hôtesses, stewards et personnels au sol de la jeune filiale d'Air France Hop ! ont entamé samedi le deuxième et dernier jour d'une grève massivement suivie, selon les syndicats, entraînant des dizaines d'annulations de vol.

En plein chassé-croisé des vacances scolaires, dans les aéroports parisiens, 11 vols au départ et 16 à l'arrivée ont ainsi été annulés samedi à Orly, avec une annulation à chaud, tandis que 36 vols au départ et 34 à l'arrivée ont été annulés à Roissy (aucun à chaud), ont indiqué à l'AFP des sources aéroportuaires. La filiale court-courrier d'Air France a elle confirmé dans la matinée que "82% des vols" seraient assurés samedi, contre 80% la veille.

Un chiffre intégrant les vols "Navette" de la bannière commune Hop! Air France et les avions affrétés auprès d'autres compagnies, selon un porte-parole de Hop!, accusée par les syndicats de "minimiser" l'ampleur du mouvement en communiquant sur ce périmètre très large. Habituellement, Hop! Air France assure en moyenne 600 vols quotidiens vers 50 escales en France et en Europe. Cette première grève des navigants de Hop ! depuis la fusion en 2016 des trois compagnies de transport régional d'Air France (Brit'Air, Régional et Airlinair) sous la même bannière, elle-même née en 2013, était suivie par "90%" des hôtesses et des stewards samedi, comme vendredi, selon le SNPNC-FO.

Le mouvement est "historique" comparé aux mobilisations survenues dans "nos anciennes entités", s'est félicité Stéphane Chaussidon (CGT, personnels au sol), recensant 86% de grévistes. L'ensemble de syndicats représentatifs d'hôtesses et de stewards (SNPNC-FO, Unac et CGT) et trois syndicats au sol (CGT, CFDT, Unsa) avaient appelé à débrayer de vendredi à samedi soir pour réclamer notamment "des garanties sur leur emploi au sein du groupe" Air France et "des mesures concrètes et rapides sur l'amélioration des conditions de travail". Avec 245 postes supprimés sur un total d'environ 3.400 équivalents temps plein, la fusion a laissé un goût amer aux syndicats, inquiets d'une "perte constante d'activité" et échaudés par des négociations laborieuses pour l'harmonisation des accords collectifs.