Grèce : les nouvelles mesures fiscales vont faire rentrer 4 milliards d'euros dans les caisses

© GERARD JULIEN/AFP
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Les mesures adoptées par le Parlement grec sous la pression de ses créanciers devraient générer 4 milliards d'euros de recettes fiscales d'ici à 2016. Mais elles devraient aussi conduire à une forte hausse des prix. 

La Grèce va enregistrer de nouvelles recettes fiscales d'ici à 2016. Les mesures adoptées dans la nuit de mercredi à jeudi par le Parlement grec devraient générer 4 milliards d'euros de recettes fiscales d'ici la fin de l'année 2016 selon les estimations de la Confédération nationale du commerce grec publiées jeudi. Cette dernière a cependant ajouté que ces mesures devraient également conduire à une forte hausse des prix

L'augmentation de la TVA, principale source de revenus. D'ici la fin 2016, l'Etat devrait encaisser 2,39 milliards - dont 795 millions dès cette année - au titre de l'augmentation de la TVA, portée à 23% pour les denrées non-périssables et la restauration, mais laissée inchangée à 13% pour l'hôtellerie, et légèrement réduite à 6% pour les médicaments, les livres et les places de spectacle. Le ministère grec des Finances a annoncé jeudi soir dans un communiqué qu'il allait "procéder à toute action adéquate pour que le nouveau régime de la TVA soit appliqué dès lundi le 20 juillet".

Les mieux lotis et les entreprises mis à contribution. Outre l'augmentation de la TVA, la contribution extraordinaire de solidarité sur les revenus annuels supérieurs à 30.000 euros devrait rapporter 251 millions d'euros. La Confédération chiffre à 48,5 millions les recettes liées à l'augmentation de 10% à 13% de la taxe sur les produits de luxe (grosses cylindrées, piscine, jets et bateaux de tourisme de plus de 5 mètres). Enfin, la hausse de la taxe sur les entreprises de 26 à 29% va rapporter 410 millions d'euros, auxquels s'ajoutent 445 millions d'euros grâce à la suppression d'une facilité qui permettait aux entreprises d'étaler le paiement de l'impôt.

Forte inflation attendue. Ces mesures auront un "coût particulièrement élevé" pour l'économie grecque, a déclaré dans un communiqué le président de la Confédération, Vassili Koridis. Le relèvement de la TVA devrait se traduire par un renchérissement de 8,8% des prix des denrées non périssables (sucre, biscottes, chocolat, etc), de 4,2% des tarifs des chambres d'hôtels, sans oublier ceux des transports, taxis compris. Enfin, les îles touristiques comme Mykonos et Santorin, qui bénéficiaient jusque-là comme toutes les îles grecques, d'une ristourne de 30% l'impôt sur la consommation, risquent de subir une inflation de 12,8% avec la fin de cette mesure.