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Emmanuel Duteil , modifié à
Fin 2018, en pleine crise des "gilets jaunes", Emmanuel Macron avait obtenu des banques un certain nombre d'engagements, notamment un gel des tarifs et un plafonnement des frais d'incidents bancaires. Plus d'un an après, ces mêmes banques sont convoquées au ministère de l'Économie, ce vendredi, pour un bilan.  

Les banques au rapport ce vendredi matin. Les instances bancaires sont convoquées à 8 heures à Bercy par le ministre de l'Économie. Bruno Le Maire veut faire le point sur les engagements pris fin 2018, au moment de la crise des "gilets jaunes". Parmi les engagements pris, on peut citer le gel des tarifs ou le plafonnement des frais d’incidents bancaires pour la clientèle en situation de fragilité financière. Plus d'un an après, c'est l'heure du bilan.

Des frais bancaires gelés et un plafond des frais

"Les banques ont joué le jeu" : voilà ce que l'on dit à Bercy. En effet, les frais bancaires ont bien été gelés pour tout le monde l'an dernier. Un plafond a également été mis en place pour les frais bancaires pour les publics les plus fragiles. Cela concerne plus de trois millions de personnes. Ce plafond a été fixé à 25 euros par mois et 250 euros maximum sur l'année. Une personne sur trois a eu moins de frais que ce qu'elle aurait eu sans ce plafond.

Une offre bancaire spécifique pour les personnes en difficulté

Bercy voulait aussi que les banques proposent plus largement une offre bancaire spécifique pour ceux qui sont dans une grande difficulté. Si les conditions dépendent de chaque banque, là aussi il semble qu'il y ait eu un effort : selon nos informations, on est passé de 109.000 bénéficiaires en 2017, à 487.000 fin 2019.

Un bon début, donc, mais ce vendredi matin Bercy va demander aux banques de continuer à maintenir le rythme pour les publics les plus fragiles. Le ministère veut par exemple des gestes sur le coût exorbitant des courriers envoyés pour incidents bancaires. Concernant les frais bancaires gelés pour tout le monde, Bercy est bien conscient que ce n'est pas possible de le maintenir sur la durée. Mais le ministre compte bien demander aux banques de limiter leurs ambitions au maximum.