Radiateur 1:10
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Maud Descamps
Face à la flambée du prix du gaz et de l'électricité, l'exécutif réfléchit à revoir à la hausse le montant du chèque énergie, dispositif censé aider les foyers les plus modestes. Cela pourrait prendre la forme d'un élargissement de la base des bénéficiaires, comme ce fût le cas en 2019.
DÉCRYPTAGE

De nombreux Français en ont fait le constat sur leur facture d'électricité ou de gaz : les prix flambent depuis plusieurs mois. Il y a quelques semaines, les tarifs réglementés du gaz ont encore augmenté de 8%. Les prix de l'électricité ont eux augmenté de 6% en juin. Le gouvernement réfléchit à un coup de pouce pour les ménages les plus modestes. L'idée serait de booster le chèque énergie, déjà distribué à 6 millions de foyers modestes. Son montant est aujourd'hui en moyenne de 150 euros et pourrait donc être revu à la hausse pour aider les foyers les plus fragiles à faire face à la flambée des prix de l'énergie.

Pas de création d'un autre dispositif ?

Le sujet est actuellement sur la table à Matignon. "Mais rien n'est tranché", prévient-on, à savoir ni le montant de l'aide, ni les critères pour en bénéficier. Il se pourrait qu'il soit par exemple élargi. Ça a déjà été le cas en 2019 après la crise des "gilets jaunes" en passant de 3,6 à 6 millions de foyers bénéficiaires. En tout cas, la décision devrait être prise d'ici l'automne.

Du côté de Bercy, on indique que si un coup de pouce financier était décidé, alors il serait plus judicieux de s'appuyer sur le chèque énergie déjà bien identifié par les bénéficiaires, plutôt que de créer de toute pièce un nouveau dispositif fiscal. Toutefois, il existe d'autres pistes de réflexion, notamment la suppression de certaines taxes sur l'énergie qui viennent gonfler la facture. C'est ce que réclament certaines associations de défense des consommateurs.