France : la récession limitée à 9% en 2020, selon l'Insee

Le PIB se contracterait de 9% en 2020, selon l'Insee.
Le PIB se contracterait de 9% en 2020, selon l'Insee. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP
La récession devrait être de 9% cette année en France, selon l'Insee, qui s'est montrée mercredi un peu plus optimiste que le gouvernement et constate que "l'économie française s'est redressée assez nettement" après deux mois de déconfinement.

La récession devrait être de 9% cette année en France, selon l'Insee, qui s'est montrée mercredi un peu plus optimiste que le gouvernement et constate que "l'économie française s'est redressée assez nettement" après deux mois de déconfinement. Le gouvernement anticipe de son côté un recul du produit intérieur brut de 11% et la Banque de France de 10%. 

 

"En juin, l'activité économique aurait comblé les trois cinquièmes de l'écart qui la séparait, au creux du confinement, de son niveau d'avant crise", se réjouit l'Institut national des statistiques dans sa septième note de conjoncture depuis la fin mars. Il constate aussi que "la consommation des ménages ne serait, quant à elle, plus qu'à 3 points de pourcentage de son niveau normal", alors que les ménages ont constitué une très importante épargne supplémentaire durant les huit semaines de confinement et qu'une question de la reprise est de savoir s'ils vont la dépenser ou la garder en réserve. 

Le PIB rebondirait de 19% au troisième trimestre

Après s'être contracté de 5,3% au premier trimestre puis de 17% au deuxième en raison de la pandémie de coronavirus, le PIB rebondirait de 19% au troisième trimestre puis de 3% au quatrième, précise l'Insee, qui fait ses premières prévisions au-delà du mois de juin. "Fin 2020, l'activité économique demeurerait légèrement en deçà de son niveau d'avant crise", estime l'institut, dans une fourchette comprise entre -6% et -1%, selon les scénarios, avec une moyenne à -4%. 

"Les perspectives de production se redressent très nettement : la vigueur de ce rebond tient beaucoup à la faiblesse du point de départ, c'est-à-dire de l'activité économique en période de confinement", selon la note. "Cependant les carnets de commandes, en particulier à l'international, demeurent jugés peu garnis par les entreprises industrielles, ce qui n'augure pas d'un retour immédiat à la normale." Aussi, avec des exportations en recul de 36% sur un an pour le mois de mai, les échanges extérieurs de la France "demeurent plus dégradés en mai que la production nationale en phase de redémarrage".