Fnac : mouvement de grève à la veille de Noël pour de meilleurs salaires

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Les salariés de la Fnac demandent des meilleurs salaires © Alain JOCARD / AFP
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avec AFP
Des dizaines de salariés des Fnac parisiennes ont débrayé jeudi à l'appel de la CGT, réclamant une amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail, avant de nouvelles perturbations prévues vendredi, veille de Noël, à Nice ou Marseille. Des libraires ou disquaires grévistes du magasin de Paris Saint-Lazare ont été rejoints par des employés et élus syndicaux des boutiques Fnac intra-muros.

Des dizaines de salariés des Fnac parisiennes ont débrayé jeudi à l'appel de la CGT, réclamant une amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail, avant de nouvelles perturbations prévues vendredi, veille de Noël, à Nice ou Marseille. Des libraires ou disquaires grévistes du magasin de Paris Saint-Lazare ont été rejoints par des employés et élus syndicaux des boutiques Fnac intra-muros, avec près de 200 personnes mobilisées, a assuré à l'AFP le délégué central CGT Boris Lacharme.

Les salaires et les conditions de travail contestés par les salariés

La direction a relevé pour sa part la participation d'une "cinquantaine de salariés" à la grève jeudi. Après le vote d'un préavis illimité jusqu'à fin décembre, le mouvement doit être reconduit vendredi pour faire pression sur les négociations annuelles obligatoires (NAO) prévues en février.

Des employés des Fnac de Nice, Marseille, du Havre ou encore Clermont-Ferrand ont également prévu des débrayages vendredi, mais sans entraîner la fermeture des boutiques concernées. "Les salaires et les conditions de travail sont les dénominateurs communs du mouvement", a précisé Marc Pietrosino, délégué central Relais (magasins en régions), qui a déploré "les économies faites sur la santé des salariés" avec des précautions sanitaires qu'il juge insuffisantes.

Recrutement de 2.800 personnes en renfort pour les fêtes de fin d'année

Interrogée par l'AFP, la direction de la Fnac "rappelle que le pouvoir d'achat de ses collaborateurs est une préoccupation constante", insistant notamment sur le versement d'une prime mensuelle de 135 euros pour les salariés parisiens, "équivalent d'un 14e mois". Le groupe a également souligné le recrutement de 2.800 renforts pour les fêtes de fin d'année, et indiqué que "des augmentations entre 1 et 1,5% sont négociées chaque année lors des NAO" (négociation annuelle obligatoire).

"Le salaire d'embauche a été rattrapé par la hausse du Smic, le budget des NAO servira uniquement à un ajustement", a balayé Boris Lacharme, regrettant le versement de "30 millions d'euros de dividendes" en 2021 aux actionnaires. Il a souhaité avec ce mouvement "gratter l'image d'entreprise sociale" de la Fnac.

Le week-end dernier, la CGT avait comptabilisé 30 à 80% de participation à des débrayages dans des magasins en régions. La grève a notamment été de même source très suivie à Amiens, concerné - comme neuf autres magasins - par la signature d'un accord de performance collective. Avec, pour conséquence selon la CGT, la réorganisation des métiers et du temps de travail. "On demandera désormais aux salariés une ultra polyvalence, avec la fusion par exemple des services d'accueil, de stock ou SAV sans formation adéquate", a dénoncé Marc Pietrosino.