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Maud Descamps (en Savoie), édité par Solène Leroux
Alors que les vacances ont commencé vendredi pour la zone B, pour de nombreuses familles, congés riment avec sommets enneigés. Dans les refuges de montagne désormais, on relève aussi le défi de l'autonomie énergétique. La fédération française des clubs alpins et de montagne a lancé 22 chantiers de rénovation.
REPORTAGE

Vous vous apprêtez peut-être à prendre la route des vacances, direction la montagne. Dans les refuges de montagne désormais, on relève aussi le défi de l'autonomie énergétique. La fédération française des clubs alpins et de montagne s’est lancée dans 22 chantiers de rénovation avec pour objectif l’autonomie énergétique. Avec les contraintes de la montagne, ça n'est pas toujours facile à mettre en œuvre. Europe 1 s'est rendue dans le parc de la Vanoise en Savoie, récemment rénové.

Une meilleure production en hiver

Perché à 2.500 mètres d’altitude, le refuge de la Dent Parrachée se mérite à ski, à pied ou en raquettes. Franck veille sur le bâtiment et accueille les voyageurs depuis 38 ans. Depuis quelques mois, il est aussi le gardien de nouvelles installations électriques. Ici la moindre source d’énergie est exploitée, même la neige. "Là, vous avez les panneaux thermiques. L’été, on les incline de manière à récupérer au mieux du soleil", détaille-t-il. 'Mais la raison pour laquelle ils sont verticaux en ce moment, c'est qu’en hiver avec la réverbération du soleil sur la neige on multiplie par deux la production d’énergie."

Le refuge produit 90% de l'énergie qu'il consomme

Une petite centrale hydroélectrique alimentée par un torrent vient compléter le dispositif. Le refuge produit 90% de l’énergie qu’il consomme. Franck n’utilise quasiment plus de gaz ou de bois. "On consomme beaucoup moins de bois qu’avant pour chauffer le refuge, puisque les planchers chauffants et les radiateurs suffisent à tempérer", explique-t-il. "On est bien d’accord qu’il ne fait pas non plus 20 degrés et qu'on reste dans un environnement hostile. Mais quand on rentre dans un refuge et qu’il fait 15 degrés, on est bien content."

La démonstration, selon ce gardien de refuge, que la sobriété énergétique est aussi source de confort supplémentaire. Un confort apprécié des touristes et des alpinistes de passage.